Chatons jetés du haut d’un pont par un adolescent : la nécessaire sensibilisation des jeunes à la souffrance animale
Pont de Bruéjouls, Aveyron, dimanche 7 avril 2024. Un adolescent de 16 ans, filmé par sa petite amie selon nos informations, jette des chatons nouveau-nés du haut d’un pont, directement dans un cours d’eau. Pour eux, qui n’auront pas survécu, et pour faire reconnaître le Lien entre les violences sur des victimes animales et humaines, nous déposons plainte à l’encontre de l’auteur des faits mais également de son amie ayant filmé la scène sans s’interposer. Nous appelons aussi puissamment de nos vœux à un sursaut de nos institutions sur la responsabilité des adultes et de la société tout entière d’éduquer les jeunes à l’empathie envers les animaux.
Insensible aux cris de détresse de ces nouveau-nés à la recherche de leur mère et certainement affamés, le garçon, tout sourire devant la caméra, n’hésite pas une seconde à se livrer à ces actes d’une cruauté sans nom.
Comment un mineur peut-il commettre une telle action sans sourciller ?
Sans même parler de l’éducation dispensée par ses parents et le système scolaire, c’est la société tout entière dans sa façon de considérer les individus d’autres espèces qui doit être remise en question. Elle banalise les violences et tortures sur les êtres vivants devant des enfants parfois très jeunes, en autorisant notamment leur présence lors de parties de chasse, en les incitant à martyriser des veaux dans des écoles de tauromachie, en les laissant assister à des mises à mort précédées d’actes de barbarie lors des corridas, en perpétuant des « traditions » qui normalisent l’exploitation et l’abattage des animaux à des fins de divertissement, ou en rendant « amusants » les spectacles avilissants dans les cirques et les delphinariums. Tout cela au lieu de consacrer quelques heures de cours dans les écoles à la sensibilité de nos compagnons en particulier et de tous les animaux en général…
Une seule et même violence
L’adolescent s’est rendu de lui-même au commissariat, sans doute dépassé par l’ampleur que prenait l’affaire. Cela n’enlève rien à la gravité de ses actes, mais c’est néanmoins une bonne chose. Se livrer à un harcèlement virtuel à son encontre ne réglera en rien la situation, et c’est pourquoi nous appelons chacun à modérer ses propos et ne pas s’adonner à une « chasse à l’homme ». Il en va de même pour la personne qui filme.
Nous déposons plainte pour que ces deux individus soient jugés et répondent de leurs actes. Pour que cette violence qui les habite ne se reproduise plus dans le futur et que la raison l’emporte sur la cruauté.
Des études l’ont démontré : tant que la violence sur les animaux ne sera pas prise au sérieux, celle sur les humains perdurera ; une multitude de pays en ont conscience. Mais encore une fois, la France est à la traîne, elle qui aurait dû traiter ce sujet lors des débats sur la loi du 30 novembre 2021. Il n’en fut rien.
La stérilisation, seule solution pour mettre un terme à la misère des chats
Nous avons une pensée également pour la chatte qui doit désespérément chercher ses petits depuis plusieurs jours ; et pour tous les chatons tués par des inconscients qui refusent de faire pratiquer une simple opération chirurgicale : la stérilisation. Une histoire d’horreur qui aurait pu être évitée si simplement… Dans le passé, il était monnaie courante en France de tuer des chatons, errants ou non. On ne peut que se féliciter que cela soit de moins en moins le cas, mais cela doit s’accompagner des mesures nécessaires, à la fois pour protéger la biodiversité et leur éviter une vie sans abri. Continuons à progresser dans cette voie. Pour les millions de chats errants soumis chaque jour à la faim, aux intempéries, aux maladies et au cycle infernal des portées à répétition, nous demandons la stérilisation obligatoire comme c’est déjà le cas en Espagne ou en Belgique.
À nos côtés, demandez des sanctions à la hauteur des actes de maltraitance commis, et exigez un plan d’urgence pour les chats errants.