Chasses traditionnelles: des milliers d'oiseaux seront piégés dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes
Le tribunal administratif de Pau vient de rejeter nos deux recours et ceux de la LPO. Alors même que le Conseil d’Etat a déjà considéré l’emploi de ces dispositifs comme illégal, les expérimentations de la honte pour ouvrir la voie au retour de la chasse des alouettes des champs aux matoles et aux pantes pourront donc continuer dans les Landes et dans les Pyrénées-Atlantiques. Les vociférations des chasseurs devant le Tribunal, après la suspension des trois premiers arrêtés dans les Ardennes, le Lot-et-Garonne et la Gironde, ont été entendues. Lamentable !
Quel que soit le résultat de ces expériences, que le gouvernement se le tienne pour dit : s’il autorise à nouveau ces chasses l’année prochaine, nous serons là comme nous l’avons toujours été depuis 2018, pour veiller au respect de la loi et, surtout, pour protéger les oiseaux des chasseurs, qui attendent impatiemment de pouvoir à nouveau capturer et tuer à mains nues des milliers d’alouettes des champs.
Dans le Sud-Ouest, les expérimentations de la honte sur la chasse aux pantes étaient illégales
Il y a quelques semaines, le gouvernement réautorisait la chasse de 100 000 alouettes des champs aux pantes dans plusieurs départements du Sud-Ouest. En quelques jours, nous obtenions la suspension immédiate de cet arrêté devant le Conseil d’Etat. Qu’il soit « traditionnel » n’y change rien, ce mode de chasse, en plus d’être cruel, est parfaitement illégal.
L’Etat et les chasseurs se justifiaient en invoquant des « expérimentations » menées en 2023 et en 2024 (par les chasseurs eux-mêmes; bien sûr), censés prouver aux juges qu’ils s’étaient trompés jusque-là…
Là encore, la justice nous donne raison. Le tribunal administratif de Pau vient d’annuler les expérimentations réalisées en 2023 dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Ces captures étaient illégales et n’auraient jamais dû avoir lieu.
Alors que les juges de Châlons-en-Champagne avaient pris la même position pour l’expérimentation menée la même année dans les Ardennes, nous attendons désormais les décisions de ceux de Bordeaux concernant la Gironde et le Lot-et-Garonne.
Au gouvernement et aux chasseurs : l’acharnement ne peut plus durer. Mais si vous continuez à défier les oiseaux, le bon sens et la justice, vous nous trouverez toujours sur votre chemin.