Camouflet pour le cirque, la justice affirme notre droit à défendre Maya!

Camouflet pour le cirque, la justice affirme notre droit à défendre Maya!

Cirques
22.02.2018
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La juge a pris le parti de la liberté d’expression pour la défense des animaux!

Le 13 février dernier, nous avons été mis en justice par le cirque qui détient et exploite Maya. Le cirque prônait la censure, en nous interdisant de la défendre, exigeant non seulement notre silence, mais nos excuses publiques.

Il était hors de question que nous arrêtions d’accomplir notre mission, à savoir tout mettre en œuvre pour défendre les animaux!

La justice nous a donné raison.

Pendant plusieurs semaines, Maya était introuvable, et nos courriers au cirque étaient restés sans réelle réponse. Ils ont laissé courir la rumeur qu’elle était morte, alors qu’eux seuls avaient la possibilité de dissiper le doute.

A l’audience, nous avons donc appris que Maya était vivante. L’inspection vétérinaire demandée par la préfète avait eu lieu la veille, et le cirque avait fait soigner son abcès à l’arrière-train quelques jours avant. Nous avons alerté sur cette grosseur dès le mois d’octobre!

Mais a priori, rien n’a été fait pour ses pieds, alors que sa posture nous montre de manière criante que c’est de là qu’elle souffre physiquement le plus! Elle ramasse ses pieds sous elle, pour compenser son poids de l’arrière vers l’avant, et tente de les soulager en les levant les uns après les autres.

Quand on sait que la grande majorité des problèmes de santé des éléphants viennent des pieds, on ne peut que s’inquiéter d’une telle méconnaissance. Toutes les éléphantes de ce cirque ont été filmées en train de piétiner leurs excréments, car elles étaient bloquées sur place, on a même filmé Maya en train de boire à même un tuyau d’arrosage au sol!

La stéréotypie de Maya est aussi très préoccupante, elle est liée à sa douleur, mais aussi à son impossibilité de marcher, besoin naturel impérieux pour les éléphants. Redisons-le, les éléphants sont faits pour la marche et une vie riche en groupe, or dans les cirques leur mobilité est on ne peut plus limitée et ce, toute l’année. A cela, il faut ajouter les perpétuels voyages en camion, sur des routes sinueuses qui sollicitent énormément les pieds et les pattes des éléphants.

Nous saurons prochainement si ce vétérinaire a pris en compte son bien-être dans sa globalité ou s’il ne s’est attaché qu’à l’aspect sanitaire, comme l’ont fait jusqu’à présent les vétérinaires du cirque.

Pendant l’audience, l’avocat du cirque a montré à de multiples reprises qu’il ignorait l’anatomie d’un éléphant, et maniait la mauvaise foi comme un spécialiste.

Morceaux choisis:

« Les salières sont vers les flancs » alors qu’elles sont au dessus des tempes;

« Les abcès au derrière sont habituels passés 50 ans » alors qu’ils sont dus à la maltraitance.

« Maya est hébergée dans ce cirque, et non captive. Elle fait partie de la famille, et n’est pas considérée comme un outil de travail… » Donc elle pourrait partir quand elle voudrait, non?

« Toutes les études montrent qu’un éléphant vit plus longtemps captif que libre… » Pour nous, une vie de détention et d’exhibition n’est pas une vie digne. Dans la nature, ils doivent être protégés, et en captivité ils doivent être libérés!

Nous avons d’autres actions prévues pour elle en 2018, il est temps que Maya obtienne un peu de répit, et soit aidée, à la hauteur de ses besoins!
Nous déposons également plainte contre les mauvais traitements que subissent Nelly et Brigit, les deux autres éléphantes détenues par ce cirque. Ces éléphantes âgées et en souffrance, méritent, comme tous les autres de cette planète une vie d’éléphant, pas de circassien. Ils ne nous feront pas taire!

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