Blaireaux : dans l’Ain, non aux battues administratives pour remplacer le déterrage!
Nos actions en justice portent leurs fruits : partout en France, les périodes complémentaires de vénerie sous terre sont suspendues. Mais comme nous l’anticipions, les préfectures s’adaptent pour continuer à faire plaisir aux chasseurs, en permettant de plus en plus de battues administratives massives contre les blaireaux. Exemple dans l’Ain, où la préfète vient d’autoriser les lieutenants de louveterie, accompagnés par les chasseurs de leur choix, à sévir dans tout le département… pendant plus de 7 mois, y compris hors période de chasse! Un moyen de ne pas avoir à publier d’arrêté pour chaque opération, et de nous empêcher d’agir en justice… Nous attaquons cet arrêté.
Les préfets et les chasseurs s’adaptent… nous aussi!
Après une saison 2023 record contre le déterrage au printemps et en été, les succès se poursuivent en 2024, avec de nombreuses suspensions partout en France et près de 4000 animaux sauvés. Plus que jamais, cette pratique à laquelle les chasseurs sont si attachés, et dont nous avons démontré la cruauté grâce à notre enquête en infiltration, est sur la sellette. Et ils semblent pris de panique!
Nous savions qu’ils réagiraient, avec encore et toujours le soutien de l’État. Depuis quelques semaines, on croit savoir comment : dans plusieurs départements, des arrêtés autorisant des battues administratives visant des blaireaux sont adoptés par les préfets. Des milliers d’animaux pourront être tués par les lieutenants de louveterie! Mais nous nous attendions à cette réaction, et nous tenons prêts à attaquer ces arrêtés.
Des battues administratives souvent illégales, toujours inacceptables !
Dans l’Ain, la préfète a ainsi « offert » une battue administrative géante, dans l’ensemble du département et pendant près de 7 mois. En autorisant ces massacres sur une période étendue, les autorités détournent la finalité de ces mesures censées être réservées aux cas exceptionnels, mais qui deviennent malheureusement la norme. Alors même qu’elles sont souvent illégales, comme le montre notre récente victoire pour les renards de la Nièvre.
Comme d’habitude, pour justifier le fait de tuer des animaux, les autorités les accusent de tous les maux. Et comme d’habitude, la préfète n’avance pas l’ombre d’une donnée pour justifier son arrêté : rien sur les dégâts agricoles, rien sur les dégâts aux infrastructures! Bref, tuer sur la base de mensonges, pour répondre aux pressions des chasseurs.
Ces décisions non seulement bafouent le cadre légal, mais sont aussi éthiquement inacceptables. Quelques jours après avoir attaqué 12 arrêtés du préfet de l’Indre-et-Loire visant des renards, nous saisissons à nouveau le juge! Pour porter ce combat, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse.