Battues administratives de renards en Indre-et-Loire : One Voice attaque 12 arrêtés préfectoraux Battues administratives de renards en Indre-et-Loire : One Voice attaque 12 arrêtés préfectoraux

Battues administratives de renards en Indre-et-Loire : One Voice attaque 12 arrêtés préfectoraux

Chasse
26.07.2024
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Entre le 7 juin et le 9 juillet 2024, le préfet d’Indre-et-Loire a publié 12 arrêtés préfectoraux autorisant des battues administratives de renards… plusieurs jours après les opérations. One Voice dénonce avec force l’acharnement que subissent ces animaux et les stratégies illégales de l’État pour nous empêcher d’agir en justice. Nous attaquons les arrêtés devant le tribunal administratif d’Orléans.

Tuer des renards est l’une des activités préférées des chasseurs car ils peuvent s’y adonner toute l’année et par tous les moyens, même les plus cruels. Et comme toujours, ils peuvent compter sur le soutien de l’État pour faciliter leur loisir. Chaque année, ils abattent des centaines de milliers de goupils. Et comme le tir au fusil est un peu monotone, ils les tuent également dans le cadre de la vénerie sous terre, une horreur que nous avons documentée dans le cadre de notre enquête en infiltration. Quant au classement des renards comme ESOD – que nous avons attaqué -, il permet aux propriétaires terriens de les faire tuer partout et (quasiment) tout le temps. 

Mais bien entendu, tout cela ne leur suffit pas : quand toutes ces possibilités sont fermées, il reste toujours les battues administratives. Après la Nièvre, où nous avons obtenu gain de cause en justice, c’est en Indre-et-Loire que le préfet a adopté, entre juin et juillet, pas moins de 12 arrêtés. Alors que ces décisions devraient être motivées de manière précise et détaillée, rien de tout cela ici. En tout et pour tout, le représentant de l’État se contente d’indiquer que les renards causent des dégâts… Comme toujours, aucune donnée ni aucun chiffre.

Quand l’État entrave l’action des associations

Le scandale ne s’arrête pas là. Comme souvent avec les battues administratives, ces arrêtés ont systématiquement été publiés après la mise à mort des animaux. Une stratégie que nous connaissons, visant à empêcher toute contestation en urgence devant le juge. Les animaux sont donc déjà abattus au moment où nous pouvons prendre connaissance des arrêtés. Pas vu, pas pris. Il est grand temps de dire stop à ces stratégies scandaleuses.

Outre qu’ils sont précieux en eux-mêmes, les renards jouent un rôle crucial dans l’écosystème en régulant les populations de rongeurs et autres petits animaux et en limitant la propagation de certaines maladies. Leur élimination met en péril des équilibres fragiles et est lourde de conséquences pour l’agriculture elle-même. Rien ne justifiera jamais qu’ils soient soumis à la vindicte des chasseurs.

Pour toutes ces raisons, nous attaquons les arrêtés du préfet d’Indre-et-Loire. Pour porter la voix des renards contre ceux qui veulent leur éradication, signez nos pétitions pour les retirer de la liste des « ESOD » et pour une réforme radicale de la chasse !

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