Au Nouveau Cirque Triomphe, les lions se reproduisent au lieu d’être envoyés en sanctuaire...

Au Nouveau Cirque Triomphe, les lions se reproduisent au lieu d’être envoyés en sanctuaire...

Cirques
04.11.2021
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Il est interdit au Nouveau Cirque Triomphe de détenir le moindre fauve. Pourtant, il en détient quatre et piétine la législation. Nous avons enquêté et relancé les procédures administratives.

Depuis le 22 juin 2021, il est interdit au Nouveau Cirque Triomphe de détenir le moindre fauve. Pourtant, début octobre à Jons, nos enquêteurs y filmaient un accouplement entre un lion et une lionne. Cela montre à quel point les circassiens, au premier rang desquels Joseph Gougeon, cousin des circassiens du Cirque de Paris, Italiano et Idéal, passent outre aux décisions des autorités et font bien ce qu’ils veulent en permanence. La reproduction a bien cours dans ce cirque, qui n’en est pas à son premier acte délictueux, puisque rien que l’année dernière, il a vendu un lion à un taxidermiste du tout-Paris et détient un lion ayant le même numéro d’identification que Jon, pourtant saisi au Cirque de Paris plusieurs mois auparavant ! Nous renforçons nos démarches administratives.

Si nos représentants pensent qu’en laissant la reproduction perdurer encore deux ans, ils font des compromis et permettent aux circassiens de « se retourner », ce qu’ils permettent surtout, c’est au trafic de fauves de perdurer ! Car des compromis, les circassiens en bénéficient déjà en ignorant consciencieusement les réglementations qui s’appliquent à leur corps de métier.

Des procédures renforcées contre un cirque qui ne cesse de piétiner les règles

Après la constatation en octobre par nos enquêteurs que le cirque détenait bien quatre lions en dépit de l’arrêté de fermeture partielle d’établissement, nous avons déposé un complément de plainte (pour exercice d’une activité en violation d’une mesure de fermeture).

Nous avons aussi écrit à la DDPP du Rhône, le service de la préfecture qui a la responsabilité des animaux sauvages captifs sur son territoire, pour lui réclamer notamment le justificatif de décès du lion mort le 16 février 2021 et envoyé chez le taxidermiste parisien.

Dans le cadre de notre recours au tribunal administratif du mois de juin 2021, la préfecture a engagé une procédure pour que les lions soient placés dans une structure adaptée, mais si Gougeon a fait appel comme on le dit, il pourrait les garder en attendant, du moment qu’ils ne sont pas présentés en spectacle… Pourtant, l’arrêté préfectoral n’a pas été contesté au tribunal administratif par le cirque.

Quoi qu’il en soit, nous avons renforcé notre recours d’un mémoire complémentaire pour ces lions. Et comme la DDPP du Rhône dit que la Commission nationale consultative pour la faune sauvage captive doit se réunir et statuer notamment sur la demande d’obtention de certificat de capacité de Gougeon, nous avons écrit à la Commission. C’est hallucinant ! On ne permettrait pas le quart de ce que les circassiens osent faire à n’importe quel autre citoyen. Nous demandons à être entendus sur les graves et nombreuses défaillances et la mauvaise volonté du dresseur vis-à-vis de la réglementation.

Ces lionnes et lions doivent nous être confiés !

«Il y a des mauvais traitements sur ces animaux qui sont enfermés dans des conditions absolument abjectes. Ce cirque ne devrait plus détenir de fauves ! Or, ce que nous avons filmé il y a quelques semaines en octobre, ce sont des animaux en train de se reproduire. Donc il va encore y avoir des bébés ?! Qui vont encore alimenter le trafic… Tout cela est très lucratif pour le cirque, mais totalement illégal et scandaleux. »Muriel Arnal, présidente de One Voice

À la suite de ces nouveaux éléments, nous écrivons un autre courrier au préfet, cette fois-ci pour lui demander de procéder au retrait des animaux et de nous les confier. Signez la pétition des habitants de Brindas, déjà soutenue par plus de 20 000 personnes.

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