Au cirque Lydia Zavatta, on "dresse" même les humains
Les circassiens ont encore frappé! Une fois de plus, l’une de nos militantes a été agressée alors qu’elle militait pacifiquement pour des chapiteaux sans animaux. L’affaire a eu lieu à La Queue-en-Brie le 24 octobre dernier. La violence envers et contre tout-e-s semble être le maître mot chez les oppresseurs de la vie sauvage.
L’ouverture d’esprit et le dialogue ne sont décidément pas le fort de certains cirques. Il faut dire que lorsqu’on a l’habitude d’exercer son pouvoir sur les grands fauves, pourquoi s’arrêter devant une femme sans défense, ayant pour seules armures un appareil photographique et quelques questions dérangeantes?
Une militante agressée
Christine Laure (il s’agit d’un pseudonyme) l’une de nos fidèles militantes, en a fait l’amère expérience. C’était le 24 octobre dernier, à La Queue-en-Brie (Val de Marne). Alors que le cirque Lydia Zavatta s’était installé pour quelques jours sur cette commune, notre sympathisante s’est rendue sur place pour réaliser une série de prises de vue des lions, tigres, chameaux, lamas, dromadaires, zébus et équidés végétant à l’extérieur du chapiteau. Particulièrement émue par les comportements stéréotypés des félins et leurs conditions de détention épouvantables, Christine s’est ensuite dirigée vers le magasin (une grande enseigne de jouets) dont le parking hébergeait les forains. Son objectif était de sensibiliser la marque au calvaire des animaux otages des spectacles vivants. Mal lui en a pris… À l’accueil, elle s’est retrouvée nez à nez avec deux circassiens, puis un troisième qui, selon son témoignage, l’ont d’abord outrageusement insultée alors qu’elle leur demandait poliment s’il était concevable d’exercer leur métier autrement qu’avec des animaux. Malgré le flot d’injures qui pleuvait et l’ordre de « dégager », Christine ne s’est pas démontée. Elle rapporte que dans les cinq minutes qui ont suivi, l’un des hommes s’est saisi violemment du haut de son bras et de son poignet pour lui indiquer de force la sortie. Résultat de l’opération : Dépôt de plainte contre l’agresseur présumé, vives douleurs et I.T.T de quatre jours…
La violence comme métier
La mésaventure de Christine Laure n’est malheureusement pas un cas isolé. Pas plus tard qu’en septembre dernier, d’autres membres de notre équipe ont également fait les frais de la brutalité de circassiens différents dans la ville de Narbonne. Face à de tels agissements, force est de constater qu’engager un semblant de réflexion constructive avec des partisans endurcis de la maltraitance relève de la mission impossible. L’hostilité et la violence se révèlent coutumières dans ce milieu. Il n’y a qu’à observer l’état de détresse absolue des lions, tigres et autres victimes sauvages, séquestrées dans des boites entre deux numéros où on les transforme en clowns, pour s’en convaincre.
Bras de fer
Pour autant, nous ne relâchons pas nos efforts. Puisque c’est un combat qu’il faut mener, nous le poursuivons. En guerriers pacifiques, mais en guerriers tout de même. Pour sauver les lions et les tigres détenus par les propriétaires de Lydia Zavatta, nous portons donc plainte contre ce cirque et nous continuerons à militer contre tous les oppresseurs de la vie sauvage, qu’on appelle « dompteurs », aussi longtemps qu’il y en aura. Vous pouvez nous aider dans ce bras de fer en soutenant notre pétition ainsi qu’en vous mobilisant en contactant les municipalités et les grandes surfaces qui accueillent encore ces « divertissements » d’un autre âge. En revanche, évitez l’affrontement direct si vous tenez à vos poignets. L’histoire de Christine Laure en témoigne.
Crédits photographiques : Christine Laure