Après les renards pendus… les renards empaillés ?

Après les renards pendus… les renards empaillés ?

Faune sauvage
15.02.2023
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Le corps d’un renard vraisemblablement empaillé a été exposé aux yeux des passants, au bord d’une route dans un village de l’Aisne

Traqués toute leur vie, humiliés jusque dans la mort : les renards subissent un acharnement insupportable, entretenu par l’État et les chasseurs, qui conduit aux pires abjections. Le 8 février, One Voice a reçu un nouveau signalement de profanation d’un cadavre, empaillé cette fois-ci, et exposé à la vue de tous dans le village de Blérancourt (02).

Mais qu’ont fait les renards pour subir un tel acharnement ?

Après les corps pendus de Dracy-Saint-Loup et de Vallet, nous avons reçu, le 8 février, le témoignage d’un promeneur choqué après être tombé nez à nez avec une dépouille abandonnée au bord d’une route de campagne dans l’Aisne.

Ce renard étant toujours présent plusieurs semaines plus tard, notre témoin s’est approché, et a pu constater que celui-ci était vraisemblablement… empaillé. Quelle explication à cet acte insensé, sinon la volonté pure et simple de faire régner la terreur dans les campagnes ?

La responsabilité de l’État et des chasseurs dans la multiplication de ces actes est immense : à force d’entretenir sciemment la haine de ces cousins des chiens, pourtant intelligents et sociables, indispensables au maintien de la biodiversité, ils ont laissé libre cours aux actes les plus abjects.

Car pour les renards, la vie ne se résume aujourd’hui qu’à une fuite permanente face à des chasseurs avides de les exterminer. Leur obsession pour ces animaux n’a d’égale que la cruauté des méthodes employées pour les tuer.

Les renards peuvent, bien entendu, être chassés à tir pendant la saison de chasse. Comme les blaireaux, ils peuvent également être déterrés à même leurs terriers : des chiens sont envoyés sous terre et, une fois les goupils et leurs petits acculés, les chasseurs creusent des trous dans le sol pour les en extirper à l’aide de pinces avant de les tuer, parfois à l’arme blanche, parfois au fusil, mais toujours en riant face à la douleur de ces animaux agonisants.

Mais le massacre ne s’arrête pas là. Classés « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » dans de nombreux départements, ils peuvent aussi être piégés par des instruments de torture qui n’ont plus rien à faire dans nos campagnes (pièges à œufs, pièges à lacet ou pièges en X), mais qui jonchent les sols des forêts et font de nombreuses victimes collatérales.

Et comme si cela ne suffisait pas, les préfets autorisent régulièrement des battues administratives, au cours desquelles les renards peuvent être massacrés, mais également leurs petits. Il n’y a décidément aucune limite à la cruauté.

Face à la multiplication de ces événements, nous alertons à nouveau le maire, le préfet et l’Office français de la biodiversité : au nom des renards, au nom de la sécurité de nos campagnes, agissez pour identifier les coupables, les punir et mettre un terme à ces actes ignobles ! Avec nous, signez la pétition pour que les renards soient retirés de la liste des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (ex-« nuisibles »).

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