

Après l’avoir harcelée pendant des mois, son voisin la menace de mort et tire sur son chien
Dans une commune de Haute-Savoie, un harcèlement raciste et misogyne visant une habitante a culminé avec une menace de mort… et une balle dans la tête de son chien le 24 juillet. Si Django a miraculeusement survécu, il va devoir vivre avec des débris de munitions dans le crâne et un traumatisme partagé par son humaine. Nous portons plainte contre le responsable de cette situation dramatique.
« Sale nég****e », « con**sse », « sale p*te ». Retournée vivre chez ses parents il y a trois ans, Amélia (le prénom a été modifié par souci d’anonymat) essuyait depuis des mois les insultes racistes et misogynes de leur voisin, qui était allé jusqu’à la menacer de lui « fo**re une balle dans la tête ». Des propos glaçants qui laissaient craindre, à juste titre, que cette escalade d’agressivité n’était pas finie…
Un acte de cruauté innommable
Le 24 juillet dernier, Amélia et sa mère étaient chez elles quand elles ont entendu des détonations. Inquiètes de ne pas voir Django, qui était lui aussi la cible d’invectives fréquentes, elles sont parties à sa recherche, d’abord dans la rue, puis dans le jardin de leur voisin. C’est là que les deux femmes l’ont trouvé: apeuré et grièvement blessé, il avait laissé des traces de sang sur le terrain et présentait une plaie préoccupante au niveau du visage. Amélia l’a immédiatement conduit dans une clinique vétérinaire où il a été pris en charge en urgence.
Les radios réalisées sur place ont permis d’établir que le jeune croisé dogue avait bel et bien été visé par un tir. S’il a miraculeusement survécu, il est loin d’être indemne. Logés trop profondément dans son crâne, les fragments de chevrotine n’ont pas pu être retirés… au risque de lui causer des séquelles neurologiques plus tard. Django et sa famille vont avoir besoin de beaucoup de temps pour se remettre de l’acharnement qu’ils ont subi.
Quand la maltraitance des animaux reflète celle qui s’exerce sur les humains
Choquée par l’horreur dont a été victime Django et craignant pour sa propre vie menacée de nombreuses fois, Amélia a porté plainte. Lorsqu’elle a sollicité notre aide pour obtenir justice, nous avons tout de suite répondu présents. Nous refusons que des individus puissent s’en prendre à des animaux, allant parfois jusqu’à les tuer, et que de tels actes ne soient pas pris au sérieux. La violence exercée à leur encontre doit enfin être reconnue comme telle et dans le Lien tragique qu’elle a trop souvent avec celle visant des humains.
Pour Django, nous avons déposé plainte pour actes de cruauté et sévices graves. Son bourreau encourt trois ans d’emprisonnement et 45000 euros d’amende. Signez si, comme nous, vous condamnez toutes les violences, quelle qu’en soit la victime.