À Maurs, on achève bien les chevaux

À Maurs, on achève bien les chevaux

Elevage et alimentation
25.11.2019
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À la foire aux chevaux de Maurs, des animaux sont victimes de maltraitances. Après avoir servi les humains, ils encaissent les coups sur la route de l’abattoir.

Une des plus importantes foires aux chevaux de France est le théâtre de nombreuses violences. Les individus qui y sont vendus pour la viande, souvent après des années de loyaux services, subissent des sévices en guise de remerciements avant d’être expédiés à la boucherie. Une honte ! Nous portons plainte avec l’association Les Sans Voix d’Eden et réclamons que les chevaux obtiennent le statut qui leur revient : celui d’animaux de compagnie !

Ils ont tout donné aux humains. Certains ont passé leur existence entre les mains de particuliers pour la compagnie et le loisir. Beaucoup se sont épuisés dans les centres équestres et les clubs hippiques à force de marcher au pas, au trot, au galop sur commande et sauter des obstacles aussi gigantesques que terrifiants. Plusieurs ont sué sans broncher et se sont rompus les os en tractant des engins extrêmement lourds. D’autres, à l’inverse, encore jeunes, ont souffert du manque d’exercice : ils ont été élevés uniquement pour la viande, et il fallait bien les engraisser. Tous ces chevaux, quels que soient leur âge et leur cas, sont désormais usés, « en bout de course » et se retrouvent sur le même chemin : celui de la plus grande foire aux équidés de France, la Foire de Maurs, dans le Cantal.

Maltraitance en récompense

C’est ici que, devenus « inutiles » à l’exploitation, ils sont vendus par leurs « propriétaires » avant de reprendre la route qui les conduira à l’abattoir. L’ « événement » a lieu depuis 50 ans et notre investigation de 2006 a révélé la condition insupportable des chevaux, juments, pouliches, poulains, et aussi des ânes, transitant par cette commune. Après s’être sacrifiés, toute leur vie, ces animaux sont non seulement envoyés à la mort par ceux-là mêmes qu’ils ont servis, mais en plus maltraités ! Une nouvelle enquête de l’association Les Sans Voix d’Eden montre que rien n’a changé en plus d’une décennie et que la cruauté est toujours d’usage lors de cette manifestation !

Derniers coups pour la route

Il ressort des documents vidéo, tournés le 24 octobre dernier, que certains détenteurs d’équidés se livrent encore à des actes de violence gratuite répétés. Entassées les unes sur les autres, au terme de transports éprouvants de centaines, voire de milliers de kilomètres, les victimes épuisées, assoiffées, effrayées, bousculées, parfois blessées et non soignées, reçoivent aussi… des volées de coups injustifiés sur l’échine, le ventre, la tête ! Badines, bâtons, cannes, pieds… tout est bon pour rajouter à leur état de stress et leur souffrance avant leur dernier voyage. 

Rendons grâce aux chevaux !

C’est révoltant ! Nous ne pouvons tolérer que ces animaux si dévoués et sensibles soient ainsi brutalisés sans la moindre considération ni gratitude. Ils subissent de véritables sévices alors que pour eux sonne le glas… tandis que vendeurs et acheteurs s’enrichissent sur leur dos ! Pour mettre un terme à ce scandale, nous nous saisissons juridiquement de l’affaire et portons plainte avec Les Sans Voix d’Eden pour actes de cruauté envers les animaux. 

Par ailleurs, nous réclamons le statut d’animal familier pour les chevaux afin que ces fidèles compagnons des humains soient mieux protégés de leurs dérives, au même titre que les chiens et les chats. Plus aucun cheval ne finira ainsi à la boucherie pour être mangé, cela limitera grandement leur exploitation. Aidez-nous dans ce combat en signant notre pétition!

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