17 ans de combat pour Samba et l'État refuse toujours d'ouvrir les yeux

17 ans de combat pour Samba et l'État refuse toujours d'ouvrir les yeux

Cirques
08.08.2019
Bouches-du-Rhône
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Dix-sept ans que nous nous battons pour faire libérer Samba. Prévue initialement en décembre 2018, repoussée au 27 juin 2019, l’audience a été confirmée par le tribunal administratif de Marseille au dernier moment. Notre recours de 2017 contre la préfecture des Bouches-du-Rhône a donc été jugé. Le tribunal a rejeté notre requête préférant croire la préfecture, qui clame que tout va bien car – entre autres – les barrières sont à une distance réglementaire. Pour l’éléphante et les autres animaux sauvages détenus par le cirque d’Europe, nous faisons appel!

Un combat de longue haleine

Depuis plus de deux ans, nous attendons du préfet des Bouches-du-Rhône, qui a la responsabilité du bien-être des animaux sauvages captifs de son territoire, qu’il revienne sur l’arrêté qu’il a pris en 2017 autorisant notamment l’exploitation de Samba. Malgré les preuves de son mal-être, le préfet a pris la décision implicite de refuser notre demande d’abrogation de cet arrêté : il n’a répondu à rien!

En ce 27 juin, il a donc été question à Marseille de notre recours pour faire abroger l’arrêté préfectoral du 15 mai 2017 suivant lequel Max Aucante, le propriétaire du Cirque d’Europe, est autorisé à ouvrir son établissement, y détenir et y présenter des animaux. Parmi eux, des tigres, des babouins et Samba, qu’il a renommée Tania après une précédente procédure nous opposant au début des années 2000. Cette requête contre la préfecture contient également notre demande de transfert immédiat de Samba dans un sanctuaire. À 32 ans, quasiment autant à subir des humiliations quotidiennes, il est plus que temps qu’elle puisse se reposer et avoir une vie digne de ce nom!

L’Etat aveugle et sourd, mais pas muet…

Notre requête, dont le but est de mettre l’État face à ses responsabilités, montre une fois de plus avec ce rejet, à quel point il refuse d’ouvrir les yeux. Les rapports de la DDPP (service en charge des services vétérinaires de la préfecture) de 2014, sur lesquels s’est appuyé le tribunal administratif, clament que tout va bien pour Samba et ses compagnons d’infortune. Nous faisons appel de cette décision. Jamais nous n’abandonnerons Samba.

Notre plainte au pénal – enrichie de nouveaux éléments sur la vie épouvantable de l’éléphante d’Afrique – contre le propriétaire du cirque est en cours d’instruction.

Signez notre pétition pour réclamer le placement de Samba loin du cirque, du camion et des chaînes!

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