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Un délibéré en faveur de Marineland, représentatif du chemin restant à parcourir pour défendre les orques captives du delphinarium

Un délibéré en faveur de Marineland, représentatif du chemin restant à parcourir pour défendre les orques captives du delphinarium

Mis à jour le 05 septembre 2022

Nous nous en doutions, notre demande d’expertise indépendante a été refusée par le tribunal administratif de Grasse. Pourtant nous ne demandions pas la Lune, juste que la justice accepte de commanditer une étude qui ne soit pas faite par et pour servir les intérêts des exploitants d’Inouk, Moana et des autres orques et dauphins du delphinarium.

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En effet, en justice administrative, les principes comptent peu. Il faut surtout démontrer que le nécessaire n’a pas été fait par les intéressés mis en cause. Et malheureusement, même si l’on considère que le dossier présenté par Marineland à l’audience du 25 mai 2022 est clairement biaisé en la faveur du delphinarium, sa simple existence a suffi à convaincre les juges qu’une autre expertise indépendante n’était pas utile...

Un comble, sachant que nous ne demandions pas que l’on nous confie les orques, juste que la justice puisse connaitre objectivement les faits, sur l’état de l’eau et des infrastructures (que nous contestons au vu des images que nous avons publiées) et le suivi médical des orques, qui ne soit pas fait par un vétérinaire payé par le delphinarium...

Les rapports de la Dre Ingrid Visser sur Inouk et Moana, sont, à ce titre, criants sur l’urgence à les sortir de là. On se demande comment le juge des référés a pu décider que les images et les rapports n’étaient pas suffisants pour établir qu’un entre-deux devait être établi entre les documents du delphinarium et les nôtres.

Il a préféré n’entendre que l’avis d’un vétérinaire faune sauvage terrestre non spécialiste des orques, et une employée de Marineland.

« Nous ne demandions pas la Lune mais une expertise indépendante dont le spécialiste aurait été nommé par le tribunal, et dont le travail aurait été facturé à One Voice. Donc cela n’aurait pesé ni sur le contribuable ni sur personne d’autre, tout en étant dirigé entièrement par le tribunal. Nous étudions la possibilité de faire appel de cette décision. »
Muriel Arnal, présidente de One Voice

Avec la loi contre la maltraitance animale, votée en novembre 2021, les delphinariums (Planète Sauvage et Marineland Antibes) pourront continuer à exploiter les cétacés, à condition que des expériences soient menées sur les animaux... Un cadeau des parlementaires aux lobbies de la captivité. Puisque Wikie y est déjà soumise : un chercheur lui « apprend » à répéter des mots anglais, donnant l’illusion de parler et de comprendre la langue. Mais les orques ont déjà des moyens de communication ultra développés. C’est nous qui sommes encore incapables de les comprendre...

Nous ne lâchons rien, bien sûr, dans notre combat pour les orques détenues à Marineland, Wikie, Moana, Keijo et Inouk. Nous continuons également de mener notre projet de sanctuaire avec notre partenaire le Whale Sanctuary Project.

Nous avons d’autres plaintes en cours contre le parc, et nous étudions la possibilité de faire appel de cette décision, car le tribunal a ignoré l’avis de spécialistes des orques et n’a suivi que l’avis d’un vétérinaire qui n’a aucune expertise sur les orques et ne travaille même pas dans la région de Marineland et d’une employée de Marineland qui n’est pas scientifique. Pour l’objectivité on repassera.

Julia Mothé
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Commentaires 2

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Patricia | jeudi 07 juillet 2022

Il faut introduire dans l'éducation la non violence contre les animaux parce que ce n'est que par le biais des enfants que ces centres n'existeront plus. Ce sont les enfants qui diront "non" à leurs parents.
Il faudrait faire des films projetés sur grand écran sur la faune sauvage, une autre manière de découvrir.

trochu | mardi 05 juillet 2022

ABOMINABLE ET INACCEPTABLE ! Il existe pourtant d'autres moyens de distraction et d'amusement que celui d'exploiter et de maltraiter des animaux dont ici, des orques dans des bassins ridicules qui ne répondent en rien à leurs besoins naturels et dans lesquels ces malheureux sont exhibés et "dressés" pour amuser des personnes et quelles personnes ? L'emprisonnement et l'enfermement des cétacés dans des marinelands ou autres bassins honteux doit être fermement et définitivement interdit en France et dans le monde.