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Sanctuaires marins à l’étude : pour une retraite décente des cétacés captifs

Sanctuaires marins à l’étude : pour une retraite décente des cétacés captifs

Mis à jour le 27 juin 2018

En octobre dernier, se tenait la conférence biennale de la Society for Marine Mammalogy à Halifax, au Canada. Le Dr Pierre Gallego, vétérinaire spécialiste en biologie marine, a participé pour One Voice au groupe de travail sur les sanctuaires pour cétacés. Trois projets particulièrement avancés se distinguent en vue d’offrir un meilleur avenir aux mammifères marins captifs.

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L’avenir des cétacés captifs en question

Quelles perspectives après la séquestration et la torture ? Quelle alternative offrir aux cétacés actuellement prisonniers et incapables de s’adapter à la vie sauvage ? Ces questions qui nous préoccupent se posent à échelle internationale. D’autres pays souhaitent aussi en finir une fois pour toutes avec l’esclavage des mammifères marins. De nombreux experts travaillent en ce sens à la création de sanctuaires destinés à les accueillir.

One Voice à Halifax

Les 28 et 29 octobre derniers, le Dr Pierre Gallego, vétérinaire spécialisé en mammifères marins, a participé pour One Voice au groupe de travail sur les sanctuaires pour cétacés qui s’est tenu à Halifax, au Canada. Ce workshop, qui se déroulait dans le cadre de la conférence biennale de la Society for Marine Mammalogy (SMM), a réuni d’éminents spécialistes de la conservation. Ils ont pu réfléchir ensemble et partager des informations, notamment autour de trois projets ambitieux.

Trois sanctuaires marins pour les cétacés en bonne voie de réalisation

  • Le Whale Sanctuary Projet (WSP) a été présenté par sa présidente la Dre Lori Marino, spécialiste en neurobiologie et comportement des cétacés, avec qui One Voice travaille ponctuellement. Ce sanctuaire servira à la fois de lieu de retraite pour des orques et bélougas issus de la captivité, et de centre d’intervention pour des échouages éventuels, en assurant bien sûr une séparation totale entre les ex-captifs et les animaux à réhabiliter afin d’éviter tout risque de contagion. Le choix du site définitif n’est pas encore arrêté mais plusieurs secteurs potentiellement appropriés sont à l’étude le long des côtes américaines et canadiennes.
  • Le Baltimore National Dolphin Sanctuary, initié par le Baltimore National Aquarium, est destiné à accueillir les 8 dauphins de cet aquarium américain dans un environnement naturel et bien plus vaste que leurs bassins actuels. Il devrait également permettre d’abriter 12 dauphins supplémentaires. Ce sanctuaire, qui se situera probablement dans les Keys en Floride ou dans les Caraïbes, aura aussi pour mission de soigner les individus échoués avec, là encore, toutes les précautions sanitaires qui s’imposent.
  • Le Beluga Sanctuary Project de l’organisation Whale and Dolphin Conservation (WDC) et Merlin Entertainment, est quant à lui destiné à héberger les bélougas d’un parc aquatique chinois récemment acquis par l’opérateur Merlin. La localisation de ce sanctuaire reste à déterminer, peut-être dans les eaux islandaises. Une fois le site établi, il pourra également recueillir des bélougas d’autres institutions.

One Voice plus que jamais mobilisée pour la libération des cétacés captifs

One Voice se réjouit de ces échanges constructifs entre spécialistes et de l’avancée de ces trois projets. Nous œuvrons à ce qu’ils se concrétisent rapidement et deviennent l’avenir des cétacés actuellement captifs en France. Pour qu’après avoir tant souffert, ils aient enfin droit à une retraite paisible dans un environnement proche de leur milieu naturel… La mer !

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Commentaires 5

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delphine | mardi 15 mai 2018

c'est assez!!!

gla495 | lundi 14 mai 2018

c'est la captivité qui devrait être interdite

dany | jeudi 10 mai 2018

J'éspère de tout coeur que ce projet va prendre forme pour qu'enfin on puisse libérer tous ces cétacés de leur enfer et qu'ils puissent connître une fin de vie heureuse et libre de toutes contraintes.

Claudine | jeudi 10 mai 2018

Après avoir bien été exploités par les humains, eux aussi ont droit à une retraite heureuse