le vendredi 25 mars 2022 | 5

Samba, ou la sempiternelle exploitation d’une éléphante de cirque

Samba, ou la sempiternelle exploitation d’une éléphante de cirque

Mis à jour le 08 juin 2022

Nous suivons le Cirque d’Europe depuis plus de vingt ans, pour défendre Samba. Cet automne, elle nous a été signalée tantôt à Salouël, tantôt à Mouroux ou encore à Malesherbes... Plus récemment, mi-février, nous l’avons repérée à Marolles-en-Hurepoix, puis à Goussainville ces derniers jours, où l’un de nos enquêteurs s’est rendu. Il a filmé l’éléphante, quand elle n’était pas cachée par le personnel du cirque.

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Le 14 mars 2022, le Cirque d’Europe a donc garé ses camions et camping-cars à Goussainville, comme il le fait depuis des années, et comme le font aussi des dizaines d’autres cirques. La ville ne semble pas très regardante sur la misère des animaux soumis à l’itinérance et au dressage, tant elle est une étape clé des circassiens...

Samba, toujours loin des regards

Comme à chaque fois, les employés du dresseur Max Aucante positionnent les camions de manière à cacher au maximum les animaux, et en particulier, Samba, bien sûr. Il ne faudrait pas que les défenseurs des animaux puissent la filmer.

Un combat de plus de vingt ans, mené pour Samba par les équipes de One Voice

Au printemps de l’année dernière avait lieu l’audience en appel de notre assignation du préfet des Bouches-du-Rhône pour obtenir le retrait de l’autorisation d’ouverture du cirque. La Cour d’appel n’a pas tranché en notre faveur... Mais nous n’avons pas cessé le combat pour autant.

En janvier, nous avons fait parvenir au ministère de la Transition écologique un courrier pour expliquer une énième fois à quel point la vie de Samba est épouvantable, à quel point elle ne peut que souffrir dans de telles conditions. Nous demandions à la ministre d’intervenir pour qu’elle soit placée, enfin, dans un sanctuaire.

Car cela fait plus de vingt ans que One Voice défend cette éléphante... Et nous ne céderons rien. Sa place est à Elephant Haven où, depuis notre participation à ce magnifique projet dès son origine, elle est attendue. Ce sanctuaire n’attend qu’elle. Samba pourra y vivre en semi-liberté, loin du camion et des regards, de la baguette, des coups de pique et de l’isolement forcé.

Est-ce la politique du ministère de la Transition écologique que de laisser les circassiens disposer de tous les animaux captifs des cirques français? De les laisser les envoyer à l’étranger? Le décret d’application de la loi du 30 novembre 2021 concernant les animaux des cirques n’est toujours pas paru (ce n’est pas le seul)! Cela permettra certainement au gouvernement de crier victoire alors que leur exploitation continuera hors de France jusqu'à ce que mort s'ensuive... (C’est sûr qu’il n’y aurait alors nul besoin d’une loi et de décrets). Loin des yeux, loin du cœur... Mais pas pour nous!

Julia Mothé
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Commentaires 5

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annette56-50 | dimanche 29 mai 2022

Je suis dégoûtée de voir qu'en 2022 des spectacles d'un autre temps continuent à exister. Dégoûtée de constater que certains humains sont exempts d'empathie.
Pitié pour Samba !!!

Olivo | jeudi 07 avril 2022

Honte à ces monstres qui exhibent Samba.
Honte aux personnes qui vont voir ces tristes "spectacles".
Il faut réagir, on est au 21eme siècle.

Sarah | jeudi 31 mars 2022

20 ans... j'en perds mes mots. Je suis sincèrement désolée Samba pour ce que les humains t'ont fait subir. Tu n'as pas eu de chance ma jolie...

Tosca | jeudi 31 mars 2022

Honte à l'État français de laisser perdurer la maltraitance des animaux de cirque, quand cessera cette complaisance ? Ces animaux ne sont pas faits pour vivre dans des cages mais vivre en liberté dans la savane. Que ceux qui ferment les yeux, fassent un petit séjour en prison pour connaître les souffrances de vivre sans liberté et en petit espace clos sans avoir rien fait de répréhensible pour s'y retrouver...