Quatre marques roumaines engagées pour les animaux !
Ioana Ciolacu, Muse um Concept, REDU et OCTAVIA CHIRU font désormais partie, avec Gucci, Moncler, Prada, Adidas, H&M et Zara, des près de 1600 marques de mode, détaillants et créateurs de vingt-cinq pays dans le monde à avoir le label Fur Free Retailer.
Des évolutions dans le pays qui pourraient se traduire au niveau politique: nous jouerons notre part
Ces annonces interviennent à un moment crucial de la campagne de notre partenaire pour mettre fin à l’industrie de la fourrure en Roumanie, avec trois commissions de la Chambre des députés discutant d’un projet de loi visant à interdire la détention des visons et chinchillas. En décembre de l’année dernière, le Sénat roumain a voté en faveur du projet de loi. En ce mois de mai, One Voice rencontrera des représentants de la Chambre concernée.
La Roumanie est l’un des rares États membres de l’UE où la détention d’animaux à fourrure est encore autorisée. Cette pratique a été interdite dans dix-neuf pays d’Europe, dont quatorze États membres parmi lesquels la France depuis novembre 2021, à la suite de préoccupations publiques et politiques concernant le bien-être animal et la propagation de zoonoses. L’industrie de la fourrure en Roumanie est en déclin, le nombre d’élevages d’animaux à fourrure ayant chuté de façon spectaculaire, passant de plus de cent cinquante en 2013 à treize en 2022. Toutefois, deux gros élevages de visons et une douzaine d’élevages de chinchillas sont toujours en activité, produisant environ cent mille peaux de vison et quinze mille peaux de chinchilla par an.
L’année dernière, une enquête secrète de HSI/Europe a mis au jour la souffrance des animaux et leurs conditions de vie terribles au sein des élevages. Les chinchillas sont ainsi détenus dans de petites cages sombres et sales, les femelles étant contraintes à un cycle de reproduction presque permanent toute la durée de leur courte vie, avant d’être tuées par luxation du cou ou dans des chambres à gaz improvisées.
Partout dans le monde, les gens s’indignent de plus en plus de ce qu’on puisse emprisonner et tuer des animaux à échelle industrielle uniquement au nom de la mode. Ces dernières années, d’autres préoccupations publiques, politiques et scientifiques se sont intensifiées après que les visons de plus de 480 fermes à fourrure en Europe et en Amérique du Nord ont été testés positifs au virus causant le SRAS-CoV-2 – dont des cas où le virus s’est transmis à l’humain. Les renards et les chiens viverrins, espèces communément élevées pour la fourrure, sont également sensibles au virus.
La demande populaire d’une interdiction à l’échelle de l’UE de l’élevage et des importations de fourrure a aussi été clairement démontrée au cours des dix derniers mois, l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) Fur Free Europe ayant recueilli plus de 1,7 million de signatures de citoyens européens. La Commission européenne devrait y répondre dans les trois mois et prendre des mesures en conséquence.
Commentaires 1
Patounette14 | jeudi 04 mai 2023