le lundi 13 novembre 2023 | 7

Python et cacatoès exhibés dans une boîte de nuit : One Voice porte plainte

Python et cacatoès exhibés dans une boîte de nuit : One Voice porte plainte

Mis à jour le 29 février 2024

Le 7 octobre 2023, la discothèque perpignanaise « Nova Club » a organisé une soirée « jungle ». Au programme : musique, danse, boissons alcoolisées et, au milieu de cette atmosphère électrique… un serpent et un perroquet exhibés comme attraction phare de l’événement, pris en photos et manipulés sans répit par la foule, en toute illégalité. Nous avons porté plainte et demandé que les deux animaux nous soient confiés.

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Des êtres sentients pour attirer le chaland

Désorienté par les spots lumineux et le volume sonore qu’on peut attendre d’un groupe festif, un python birman albinos s’est retrouvé malgré lui au cœur d’une soirée dans laquelle il a été utilisé comme vulgaire produit d’appel. L’inscription « photos avec le serpent », en grosses lettres sur le prospectus de l’événement, annonçait déjà la couleur…

Les photos prises le 7 octobre dernier n’ont malheureusement pas démenti l’exploitation honteuse que laissait présager ce programme. Le grand reptile s’est vu présenté à bout de bras par une, voire deux personnes, pendant de longs moments, pour que les noctambules puissent être photographiés à côté de lui, certains allant même jusqu’à le tripoter.

Et il n’a pas été le seul à être manipulé et montré comme un objet curieux dans cet environnement hostile : un cacatoès aux yeux bleus a lui aussi fait les frais de l’éthique douteuse des patrons comme des dresseurs, forcé à passer d’épaule en épaule pour amuser des clients vraisemblablement ivres, au risque de tout débordement ou accident.

La loi change, pas les pratiques, devenues illégales

Comme si plonger ces animaux dans un état de stress avancé en les exposant à autant de stimuli à la fois ne suffisait pas, ces actes sont illégaux. Depuis le 1er décembre 2021, la loi contre la maltraitance animale interdit la présentation d’animaux, qu’ils soient considérés comme domestiques ou non, en discothèque.

Presque deux ans plus tard, les rares mesures claires de ce texte à être entrées en vigueur ne sont même pas respectées ! Rien n’a changé depuis que l’ours Micha a servi d’attraction dans un restaurant parisien pour la Saint-Valentin en 2018 ou qu’un lionceau a été livré à la foule dans une boîte de nuit de Deauville en 2019.

Une fois de plus, nous prenons la défense de ces êtres sensibles traités comme de simples jouets et déposons plainte devant le tribunal judiciaire de Perpignan. Nous demandons également au préfet des Pyrénées-Orientales que le serpent et le perroquet victimes de la bêtise des patrons de l’établissement et de la cupidité cynique des dresseurs nous soient remis au plus vite pour que leur calvaire cesse.

Marion Henriet
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Commentaires 7

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marie-claude | samedi 18 novembre 2023

Cessez de prendre les animaux pour des choses à utiliser comme des meubles, l'être humain est complètement idiot, souvent pour de l'argent...

olivo | vendredi 17 novembre 2023

De pauvres animaux innocents, dans une discothèque, entre les mains de gérants avides de recettes et de clients alcoolisés et sous stupéfiants pour certains, qui ne savent plus quoi faire pour occuper leurs "loisirs" du weekend. Pauvre France. Et plus on descend dans le sud, plus cela se dégrade...

Jeannot lapin | jeudi 16 novembre 2023

Il semble que les c.ns se multiplient de plus en plus vite ces temps ci !!!
Ils ne vont pas tarder à être au niveau (vraiment très bas...) d'une large majorité des américains !!!!!!!!

pouguy | mercredi 15 novembre 2023

Ce sont des gens à fric qui font ça.