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Lilo, comment ça marche ?le lundi 18 juillet 2022 | 7
One Voice relaie l'appel de son partenaire JAVA à empêcher l'envoi de macaques libres de la ville japonaise d'Otia dans un zoo uruguayen. Ensemble, empêchons ce transfert !
Edit au 26 août 2022
Grâce au travail de nos amis de JAVA et à la mobilisation internationale, Ōita annule son projet ! Les macaques libres de cette ville japonaise n'iront pas croupir dans un zoo uruguayen. Plus d'infos sur le site de notre partenaire (en japonais).
La ville d’Oita au Japon poursuit son projet visant à capturer des macaques japonais sauvages au Mont Takasaki (1) et à les donner au Bioparc "Washington Rodriguez Piquinela" en Uruguay, autrement dit à un zoo.
C'est lors du Tournoi japonais de la Coupe du monde de rugby 2019 que les discussions ont commencé. Oita, pour justifier la raison qui la pousse à donner des singes, a fournit une explication aberrante : « Nous aimerions que les singes relient nos deux pays et accroissent la renommée de notre ville. »... Sans commentaire.
Ce projet se heurtant à de nombreux écueils, notamment en matière de bien-être animal. Notre partenaire JAVA a envoyé le 23 mai 2022 un courrier au maire d’Oita l'enjoignant de procéder à l'annulation du projet, et a également adressé une lettre au gouverneur de la préfecture d’Oita, qui a le pouvoir d’accorder les permis de capture d’animaux sauvages, l'exhortant à ne pas en délivrer. Puis, le 29 juin, JAVA a demandé au gouverneur du département de Durazno, en Uruguay de refuser le don de singes.
Les macaques japonais vivent en groupes composés d’environ 10 à 100 individus, centrés autour des femelles et des enfants. Ils mènent des vies d’une grande complexité et très riches sur le plan social. Il est établi que ce sont des animaux très intelligents, dotés d’une mémoire et de capacités cognitives excellentes.
Ce projet arrachera des singes libres à leurs groupes respectifs afin de satisfaire au nombre d’animaux requis pouvant être élevés au zoo. En outre, les macaques japonais sont nomades. Leur rayon d’action s’étend sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés, voire jusqu’à cent kilomètres carrés dans certains cas. Enfermer ces animaux dans un zoo leur causera une profonde détresse émotionnelle et constitue une violence psychologique indéniable.
La méthode actuellement envisagée pour capturer les singes et les tester pour les maladies infectieuses consiste à les piéger dans des cages de dix mètres carrés, à les transférer un par un dans des cages individuelles pour les tester, et à les y enfermer pendant six semaines jusqu’à la fin des tests. Ces animaux qui vivaient librement dans les montagnes se retrouveront soudain pris au piège, séparés de leurs amis et prisonniers de cages exiguës pendant de longues périodes. Ils seront en proie à la terreur, ne sachant pas à quoi ils seront soumis ni s’ils seront tués.
Lorsque les animaux sont transportés par voie
aérienne, ils sont généralement placés dans la soute avec la cargaison. Ils sont
enfermés dans de petites cages, soumis au fracas des moteurs, à l’obscurité
totale, aux températures élevées en été et négatives en hiver, ainsi qu’à la peur
de ne pas savoir où ils vont débarquer. Il faut environ trente heures pour se
rendre du Japon en Uruguay par avion, environ un mois par mer. Ce à quoi s'ajoute le
temps de transport intérieur au Japon et en Uruguay. Voilà tout ce que ces
singes devront endurer! (2)
Ces situations démontrent que le transport a de lourdes conséquences sur la santé physique et mentale des animaux et qu’il s’agit d’une pratique extrêmement préoccupante relativement à leur bien-être.
Oita a déjà obtenu un budget de 7 millions de yens (environ 51000 euros) pour les frais de préparation tels que l’achat de cages pour l’élevage. Il paraît que les frais de transport seront garantis pour le prochain exercice financier. Cependant, à cause de la crise de la COVID-19, les finances de la ville sont dans une situation difficile. Il s’agit donc d’un énorme gaspillage d’impôts.
Pour commencer, les Macaques japonais ne vivent pas uniquement dans la ville d’Oita, mais dans presque toutes les régions du Japon. Ils ne sont pas une espèce rare et sont plutôt traités dans le pays comme des « nuisibles » en raison des dégâts qu’ils causent aux cultures. Ainsi, près de 20000 d’entre eux sont massacrés chaque année. Le nombre de campagnes d’abattage dans la préfecture d’Oita, était de 341 en 2018.
De plus, de 1980 à 2001 environ, la ville a capturé des singes du Mont Takasaki pour les envoyer à l’Université médicale d’Oita (aujourd’hui l’Université d’Oita) à des fins d’expérimentation. À l’époque, JAVA avait engagé des poursuites en justice contre la ville pour ces captures illégales et publié une pétition. À la suite des nombreuses critiques reçues, Oita a mis fin à cette pratique. Les humains ne devraient plus jamais utiliser de singes à des fins égoïstes.
Nous nous demandons quel objectif poursuit la ville d’Otia en voulant accroître sa notoriété en Uruguay. Si elle veut augmenter sa popularité et approfondir son amitié avec ce pays, elle doit faire appel à la culture, à la nature, etc., qui lui sont propres, et donner aux citoyens la possibilité d’interagir les uns avec les autres, et non à des individus sentients.
Selon les médias, en 1977 Oita avait déjà fait un don de singes du Mont Takasaki à un zoo de Rome. La ville ne doit pas répéter ce qu’elle a fait il y a 45 ans.
La ville d’Oita a répondu à JAVA qu’elle avait l’intention de demander à la préfecture l’autorisation de capture vers le mois de septembre de cette année. Nous vous remercions de votre coopération pour faire entre-temps annuler ce projet, en écrivant très poliment aux autorités !
Merci de faire part de votre avis au maire d’Oita :
« N’envoyez pas les singes du Mont Takasaki en Uruguay ! », et
« Je demande à ce que le projet de don de singes à l’Uruguay soit annulé. »
Maire d’Oita, M. Kiichiro Sato
2-31 Niagemachi, Oita City, Oita Pref. 870-8504 Japan
kochokoho@city.oita.oita.jp
Merci de faire part de votre avis au gouverneur du département de Durazno :
« N’acceptez pas les singes de la ville d’Oita ! »
Intendant de Durazno
Lic. Prof. Carmelo Vidalín Aguirre
intendente@durazno.gub.uy
(1) Il y a le jardin zoologique naturel de Takasakiyama (ouvert en 1953), géré par la ville d’Oita, au Mont Takasaki. Des singes sauvages y sont nourris dans le but d’attirer les touristes. Étant donné que le zoo et ses environs sont des zones où la capture est interdite, les singes destinés à être donnés devraient être capturés ailleurs.
(2) Les normes en vigueur relatives au transport d’animaux sont les suivantes :
Traduit de l'anglais par Méryl Pinque
Un don de 50 € vous reviendra à 17 € après déduction fiscale.
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Commentaires 7
Patricia | vendredi 05 août 2022
Nicole | vendredi 05 août 2022
Béa | jeudi 28 juillet 2022
trochu | vendredi 22 juillet 2022