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One Voice rejoint la coalition pour une loi ambitieuse sur les lanceurs d’alerte !

One Voice rejoint la coalition pour une loi ambitieuse sur les lanceurs d’alerte !

Mis à jour le 07 août 2021

La Directive européenne sur les lanceurs d’alerte va être adaptée en droit français. Nous nous joignons à la coalition d’une trentaine de structures, associations et syndicats pour appeler à une loi plus ambitieuse encore, plus protectrice de ces défenseurs de l’éthique, du bien commun : les lanceurs et lanceuses d’alerte.

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Les lanceurs d’alerte répondent à un impératif : l’éthique. Sur la question des animaux, la législation et les réglementations sont peu protectrices malgré des avancées symboliques ces dernières années, et des connaissances scientifiques qui ne cessent de s’étoffer sur l’intelligence, la sensibilité et le comportement.

Les animaux ont grand besoin de lanceurs d’alerte !

Cette législation est truffée d’exceptions en fonction de l’utilisation que l’on fait des animaux. Les chats et les chiens peuvent être torturés sans fin dans les laboratoires, alors que leur maltraitance est réprimée quand leur usage est de réconforter nos familles. Quand ils sont destinés à la chasse, les chiens sont considérés comme des outils... Les chevaux, bien que n’ayant pas tous la même vie (certains sont exploités pour les courses hippiques, d’autres pour l’équitation, les randonnées, les corridas, les cirques et la médiation animale), finissent pourtant quasiment tous à l’abattoir. Les chats passent du statut d’êtres aimés et choyés à celui de déchets à gérer par les communes quand ils sont errants.

Les animaux sauvages en France sont pratiquement tous chassés ou piégés, considérés comme nuisibles même si la dénomination a changé... Les éléphants et les tigres, animaux venant d’ailleurs, sont soumis et exhibés de ville en ville sous des chapiteaux, manquent de soins et finissent leur existence dans des camions. Les visons et les lapins angoras victimes de l’élevage vivent dans des conditions radicalement différentes de la nature. Les singes sont transportés d’un bout à l’autre de la planète pour terminer sur les paillasses des laboratoires, les taureaux sont élevés pour finir avec une dague entre les cornes, se vidant de leur sang dans les arènes... 

Dans tous les cas, les humains utilisent et régentent la vie des animaux. Y compris quand ceux-ci sont sauvages et en liberté. La nature, elle aussi, est saccagée. L’habitat des animaux ne cesse de diminuer à cause de l’agriculture intensive et de l’urbanisation grandissante partout dans le monde.

Les lanceurs d’alerte : chez nous, un maillon essentiel pour améliorer la cause animale

Comme dans tous les pans de notre société, les lois doivent s’appliquer. Or non seulement les réglementations existantes ne vont pas assez loin à nos yeux, mais elles ne sont même pas respectées ni contrôlées de manière à être exécutées à la lettre.

C’est pourquoi notre association s’appuie sur de nombreux lanceurs d’alerte qui nous signalent des problèmes là où ils travaillent, dans leur voisinage, là où nul ne peut savoir ce qui se passe car les crimes sont cachés, ou nous transmettent des documents qui, si nous les publiions, pourraient faire l’objet de poursuites. Quand nos enquêteurs et enquêtrices suivent une piste, qu’ils et elles doivent mener des investigations sous couverture, c’est l’association elle-même qui devient alors lanceuse d’alerte.

Ces trois aspects de notre travail avec et de lanceurs d’alerte seraient notamment garantis si les propositions de notre appel étaient adoptées.

Une loi qui peut aller encore plus loin...

L’Union européenne a adopté en 2019 une directive pour protéger les lanceurs d’alerte. Celle-ci doit être adaptée et retranscrite dans le droit français en décembre 2021. Nous demandons avec la Maison des lanceurs d’alerte et la trentaine d’associations regroupées en coalition au Parlement d’aller plus loin, et qu’ils soient encore mieux protégés.

... d’autant plus qu’en France, les défenseurs des animaux sont surveillés de près

À l’heure actuelle, les défenseurs des animaux sont la cible d’une cellule de gendarmerie nommée Demeter, qui va à l’encontre du rôle essentiel des lanceurs d’alerte. Car, répondant à un impératif éthique, ils se trouvent du côté de la vérité et de la transparence, pour le bien commun. L’écologie ne s’arrête pas au tri des déchets ou aux pistes cyclables : elle englobe l’intégralité de l’écosystème, animaux compris. La manière dont nous nous comportons vis-à-vis de ces derniers est essentielle.

Des propositions pour aller plus loin

Dernièrement, nous avons été contactés par des lanceurs et lanceuses d’alerte pour Dumba, pour les orques et dauphins du Marineland. Pour les beagles des États-Unis qui finissent expérimentés sans fin en France... Nous devons pouvoir protéger ces lanceurs d’alerte, comme les journalistes peuvent protéger leurs sources.

Nous avons pu consulter des informations confidentielles sur les macaques à longue queue envoyés du Vietnam ou de Maurice chez Silabe en France et en Europe. Si d’aventure nous recevions des documents sensibles, nous ne pourrions pas les publier sans être passibles de poursuites judiciaires. Nous demandons à bénéficier d’une immunité pénale pour cela. Le public a le droit de savoir comment sont utilisés ses impôts.

Enfin, comme nous l’avons fait avec beaucoup de fierté, notre association a été elle-même lanceuse d’alerte à de nombreuses reprises.
Sur les conditions de détention des ours Micha, Bony et Glasha ainsi que des autres animaux détenus par les Poliakov. De même, quand nos enquêteurs ont dû se poster nuit après nuit sur un toit à plus de dix mètres de hauteur, donnant lieu à la plus grande saisie de tigres depuis au moins dix ans en France et en Europe.
Pour les visons, nous n’avons cessé de tirer la sonnette d’alarme sur les dangers des pollutions dues aux élevages, sur la souffrance des animaux eux-même et, ces derniers mois, les risques sanitaires liés à la COVID-19...
Pour les orques du Marineland d’Antibes, menacées d’être envoyées en Chine.
Sur le danger que représentent les individus violents envers les animaux, nous ne cessons de dire qu’il faut utiliser ces connaissances comme outil de prévention des violences intrafamiliales (ce phénomène a été conceptualisé par l’un des membres de notre bureau et se nomme le Lien).
Sur les horreurs perpétrées par les chasseurs en enclos, les déterreurs de renards et de blaireaux, les chasseurs à courre et les chasseurs tout court…
Sur le danger de montrer des spectacles d’animaux soumis à des enfants, de les faire assister et de les initier à des corridas ou à des chasses, ce qui va à l’encontre du développement de leur empathie et inhibe leur capacité à protéger les animaux à l’âge adulte et plus généralement l’ensemble des êtres en situation de faiblesse...
Sur tous ces sujets, nous devrions être nous aussi entendus et protégés.

L’ensemble des propositions de cette coalition est accessible sur un site dédié créé par la Maison des lanceurs d’alerte. Pour les soutenir, signez notre appel !

Julia Mothé
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Commentaires 13

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gege | vendredi 18 juin 2021

Poursuivre les lanceurs d'alerte, c'est tuer impunément des animaux sans défenses et qui ont le droit de vivre! De laisser les sadiques pervers perpétrer des atrocités en attendant qu'ils fassent de même sur les hommes ou les enfants!

Roninwood | vendredi 18 juin 2021

Ce gouvernement n'aime décidément pas les animaux !!!
Rappelons nous de ça avant de voter!!!
Merci à One Voice pour leur dévouement envers les animaux !!!!

Bern hard | vendredi 18 juin 2021

Faut stopper cette main mise des lobbies sur les atrocités commises sur les animaux dans ces véritables camps de la mort !!! Les dénoncer c'est grandir la République française.

Kiki71 | jeudi 17 juin 2021

Poursuivre les lanceurs d'alerte, c'est mentir aux consommateurs, c'est mentir aux contribuables, c'est cautionner le martyre animal, c'est participer à l'effondrement de la biodiversité, c'est cautionner la violence, c'est laisser inculquer la violence, c'est détruire le règne végétal, c'est polluer, déforester, c'est participer au dérèglement climatique, c'est participer à l'évolution du nombre de cancers, c'est nier un crime contre l'animalité dont l'humanité.