Un élevage où les chiens ne sont que des produits
En effet, leur nombre est astronomique : ils sont plus de mille cinq cents sur place. Des femelles utilisées comme reproductrices toute leur vie dans de petites cellules, des petits qui naissent souvent malades et dont beaucoup meurent prématurément, des jeunes chiens que l’on sépare de leur mère pour vivre en cage dehors, livrés à la loi du plus fort dans ces meutes artificielles en proie à l’ennui... Pour, in fine, être expérimentés sur le site directement, ou envoyés par camions dans les laboratoires où ils perdront la vie non sans avoir souffert, et pour la plupart d’entre eux, sans jamais avoir reçu de geste d’affection – dans l’élevage c’est interdit.
À l’occasion de sa visite du site en 2018, notre consultant, le vétérinaire André Ménache, avait échangé quelques mots avec la vétérinaire du CEDS. Pour elle, à l’époque tout du moins, cite-t-il dans son rapport : « Ils sont différents ces chiens, ils ne sont plus comme des chiens de compagnie. »
Un rachat aux perspectives lucratives
L’élevage a été racheté au printemps 2021 par la tristement célèbre enseigne américaine de « bio ressources » (comprenez d’animaux-produits) : Marshall BioResources, anciennement Marshall Farms. Les deux élevages de beagles de France destinés aux laboratoires, à Gannat et à Mézilles, appartiennent donc dorénavant à ce géant qui a bien plus le profit à cœur que le bien-être animal. Une manière pour Marshall d’éviter les frais de douane, de se passer du prix du transport des chiens dans les soutes des avions et les « pertes » commerciales liées aux animaux qui n’y survivaient pas. Selon le repreneur,
Commentaires 23
24pattes | jeudi 02 décembre 2021
jean gérard | mercredi 01 décembre 2021
Coco | mercredi 01 décembre 2021
Valérie Toussaint | vendredi 26 novembre 2021