Aussitôt après la visite du vétérinaire à Euzet, où Dumba est détenue dans le Gard, François Schneider, le procureur, a déclaré : « Le rapport de ce spécialiste indique que l'animal va très bien, il vit dans des conditions correctes. »
Nous demandons à Barbara Pompili la possibilité d’avoir accès au rapport de l’expertise vétérinaire. Car au regard du nombre d’évaluations obtenues auprès d’experts par One Voice (six !) et de leur concordance sur l’état de santé dégradé, les mauvaises conditions de vie et la détresse mentale de Dumba, il est important que toute la transparence soit faite à ce sujet. Et que la justice donne à l’association les moyens d’avoir un accès contradictoire à l’expertise faite chez l’exploitant.
S’il faut le rappeler, notre association défend les intérêts de cette éléphante. Ceux-ci sont forcément contraires à ceux de la personne qui l’exploite. Il y a urgence et nécessité à ce que l’intégralité de ce rapport puisse être mise à disposition des spécialistes qui ont attesté en faveur de Dumba. Lesquels, c’est important, n’ont aucun lien d’intérêt avec l’association.
La maltraitance, une question de concept
Nous affirmons que Dumba est maltraitée. Il faut s’entendre sur ce qu’on appelle maltraitance. Parle-t-on de maltraitance active ou de maltraitance passive ? Les deux sont tout aussi répréhensibles, et la seconde cause des dégâts tout aussi considérables. La maltraitance passive, ce sont des défauts de soins appropriés au besoin de l’animal, par exemple. Ce ne sont pas des coups, c’est ce qu’on ne voit pas. Or en France, il y a un vide juridique s’agissant du bien-être des animaux de la faune sauvage captive : il n’existe aucun guide référentiel précis sur les besoins des espèces. S’agissant d’éléphants captifs, la dernière littérature sur le sujet1,2,3 confirme qu’ils ont besoin d’évoluer librement sur plusieurs hectares, avec plusieurs congénères et qu’ils effectuent une transmission culturelle au sein de leur groupe. En être privés représente une maltraitance. À quoi s’ajoute ce qui est hors-la-loi : ne pas disposer d’abreuvement et de nourriture à disposition ni de chauffage...
Deux expertises supplémentaires de Dumba à partir de nos vidéos et de celles faites par les journalistes
Les deux expertises reçues dernièrement concordent, comme les quatre précédentes, sur les problèmes posturaux de Dumba et sur sa respiration, très préoccupante. Mais pour Scott Blais, PDG et co-fondateur du Global Sanctuary for Elephant, ses conditions de détention sont délétères et nuisent à son bien-être :
Commentaires 39
Charlotte | samedi 30 octobre 2021
Vik | mardi 16 mars 2021
Vik Cooke | mardi 16 mars 2021
Isaline | jeudi 11 février 2021