le vendredi 20 novembre 2020 | 15

Non à la traque des animaux dans les Ardennes pendant le confinement : audience le 1er décembre

Non à la traque des animaux dans les Ardennes pendant le confinement : audience le 1er décembre

Mis à jour le 21 novembre 2020

Le 1er décembre à 14h, nous serons au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, pour faire suspendre en urgence l’arrêté préfectoral des Ardennes du 13 novembre (après correction de celui du 5 novembre 2020), qui autorise les chasseurs à traquer des animaux à mort dans le département pendant que le reste de la population doit rester confiné.

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Cet arrêté, comme ceux dont nous connaissons déjà les dates d’audience (dans le Pas-de-Calais, La Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, la Mayenne et la Haute-Vienne) a été obtenu par les chasseurs qui ont fait pression sur le gouvernement lequel a publié une circulaire... très approximative sur ce qu’est la chasse. En effet, il est fait mention d'une chasse « de loisir » qui s’opposerait à une autre dite « de régulation ». En réalité, cette distinction n’existe pas en droit et pour les chasseurs, tuer des êtres sensibles est toujours un plaisir répertorié comme un loisir.

Pendant que la France entière se confine à domicile, dans les Ardennes les chasseurs obtiennent des dérogations pour sortir en groupe afin de massacrer sangliers, chevreuils, daims, cerfs élaphes, mouflons, et des espèces classées comme susceptibles d’occasionner des dégâts dans le département (renards, corbeaux freux, corneilles noires, pies bavardes, lapins de garenne, pigeons ramiers, chiens viverrins, visons d’Amérique, ratons laveurs, ragondins, rats musqués et bernaches du Canada).

En plus de totalement contrevenir aux mesures sanitaires mises en place pour protéger autrui, cette mesure porte préjudice aux animaux, dont la responsabilité et les dégâts en tant que tels ne sont absolument pas démontrés. Ils auraient tant besoin, en cette période de sixième extinction de masse, de vivre en paix !

Nous avons déposé également un recours en annulation. Mais dans un premier temps et vu l'urgence du moment, notre référé-suspension pourrait permettre que l’arrêté soit interrompu au plus vite. C’est cette audience qui aura lieu le 1er décembre au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne à 14h.

Julia Mothé
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Commentaires 15

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Fsb 67 | dimanche 22 novembre 2020

Toujours les mêmes privilèges pour les chasseurs pour orchestrer ce massacre pendant que nous restons sagement à la maison comme demandé. Ben non, soyons désobéissants et promenons dans les bois aussi.

Nathavie | samedi 21 novembre 2020

Bonjour,
Laissons aux animaux sauvages un peu de répit pendant le confinement. Quand protégerons-nous notre faune et notre nature?
En Suisse, les politiques ont écouté le peuple. Cela fait 44 ans qu'il n'y a plus de chasse dans le canton de Genève et contrairement à ce que les chasseurs prédisaient, cela n'a posé aucun problème de régulation. Alors, quand le peuple sera-t-il écouté en France?

Kitou57 | samedi 21 novembre 2020

Je n'arrive pas à comprendre, pourquoi le gouvernement laisse sortir les chasseurs. Ne peuvent-ils pas attraper la covid quand ils sont en groupe et transmettre la maladie à leur entourage? Surtout pour une excuse bidon. La régulation des sangliers. Les animaux savent se réguler quand la nourriture manque, ils n'ont pas besoin des chasseurs!

Alexis | samedi 21 novembre 2020

Stop à la chasse!