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Mais où va donc l’argent des cirques ?

Mais où va donc l’argent des cirques ?

Mis à jour le 08 février 2021

Comme les autres structures de spectacles vivants, les cirques doivent rester porte close en raison de la pandémie. Mais alors que le gouvernement a pris des mesures spécifiques pour les aider à prendre soin de « leurs pensionnaires », nous avons reçu de nombreux témoignages de personnes affolées par l’état des animaux. Nos enquêteurs ont également pu constater à quel point certains d’entre eux étaient délaissés. Nous écrivons aux ministères de l’Écologie et de la Culture pour les en alerter.

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Comment se remplir facilement les poches ? Les exploitants des cirques animaliers ont compris la recette depuis longtemps. Au sens propre comme au figuré, ils gagnent de l’argent « sur le dos des autres » … en l’occurrence, celui des animaux qu’ils exploitent. La pandémie semble n’avoir pas mis fin à ce moyen sordide d’engranger des revenus. À défaut de pouvoir maintenir, pour raisons sanitaires, les numéros des singes, félins et autres lamas sous les chapiteaux, ils ont trouvé la parade pour continuer d’en tirer profit : la générosité publique !

La peau sur les os ou obèses

Alors que des subventions ont été données par l’État pour pallier la crise, nous recevons de nombreux messages attestant que des cirques seraient en difficulté financière et qu’ils ne parviendraient plus à s’occuper des animaux. Il est clair que la situation de beaucoup d’entre eux est catastrophique : nos enquêteurs l’ont constaté par eux-mêmes. Ici, chevaux et dromadaires apparaissent très maigres, ailleurs un watusi cachectique et malade n’est pas soigné, tandis que des fauves et l’hippopotame Jumbo deviennent obèses à force d’inactivité et d’une alimentation inadaptée. Dans certains pays, l’obésité chez les animaux captifs porte un nom : maltraitance…

Secours apporté par la population

Selon des témoignages, certains établissements, comme le cirque Idéal à Beaumont-le-Gâtinais, auraient sollicité le soutien de la commune et des habitants, allant même jusqu’à faire du porte à porte. D’autres, comme le cirque Muller à Nîmes, organiseraient des visites payantes de leur ménagerie pour joindre les deux bouts. Face au « spectacle » d’animaux en détresse absolue, des associations locales et la population se sont dévouées pour leur apporter du pain, des carottes, de la viande

Lettres aux ministères de l’Écologie et de la Culture

Notre colère est sans borne. Pourquoi les cirques font-ils la manche ? Comment ont-ils employé les aides du gouvernement ? Celles-ci sont prévues pour leur permettre de prendre soin correctement des animaux dont ils ont la responsabilité… Mais une fois de plus, nous nous heurtons à l’opacité régnant dans ce milieu. Pendant ce temps, les refuges, eux, ne reçoivent aucun fonds. Nous venons d’adresser deux courriers, l’un au ministère de l’Écologie, l’autre à celui de la Culture pour les alerter à ce sujet. Les circassiens doivent rendre des comptes !

Marie-Sophie Bazin
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Commentaires 26

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fauve | samedi 13 février 2021

Il faut arrêter tous ces cirques. Les animaux souffrent.
C'est de la maltraitance. Il faut réagir à toute cette souffrance que ces animaux endurent.

MARC | vendredi 12 février 2021

Mettons fin à un spectacle d'un autre âge et qui n'a plus sens.
Marc

darl | vendredi 12 février 2021

Qu'on cesse de faire faire les pantins à ces pauvres animaux, il faut fermer ces cirques de malheur!

Alylulu19 | vendredi 12 février 2021

Plus de cirque avec des animaux. Ce n'est pas et ça n'a jamais été leur place. Fichez leur la paix à ces pauvres bêtes. Vivement que l'on change de gouvernement car ils sont trop nombreux à fermer les yeux ou à cautionner cette maltraitance.