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Loups : le bras de fer avec l’État français continue

Loups : le bras de fer avec l’État français continue

Mis à jour le 17 février 2021

La population lupine peine à se reconstruire en France. Mais en dépit des réglementations internationales protégeant cette espèce, notre pays continue de lui faire la guerre et de la fragiliser davantage. Lundi prochain, 25 janvier 2021, nous serons de nouveau au Conseil d’État pour faire entendre la voix des loups !

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Alors que les loups sont toujours victimes de la pression des chasseurs et que même l’OFB a pointé récemment plusieurs signaux indiquant une dégradation de la dynamique de leur population, l’État français continue de s’acharner contre eux à coups de tirs.

Deux arrêtés dans notre collimateur

Depuis le 19 février 2018, les dérogations « espèce protégée » qui autorisent la perturbation intentionnelle et le tir de loups sont encadrées par deux arrêtés ministériels : l’arrêté dit « cadre », « fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) », et l'arrêté dit « plafond », « fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année ». Le 26 juillet 2019, un arrêté à vocation expérimentale a été adopté par le gouvernement en vue d’adapter et de compléter les arrêtés « cadre » et « plafond » de 2018, et de rehausser le nombre de loups pouvant être tués, portant celui-ci à 17 % au lieu des 10 % fixés précédemment. Un arrêté du 30 décembre 2019 a reconduit ce dispositif. Nous avons attaqué ces deux arrêtés expérimentaux au motif que la condition d’urgence n’était pas remplie. Mais le 6 février 2020, le Conseil d’État a rejeté notre requête en référé.

Nous n’abandonnerons jamais les loups

Le Conseil d’État va désormais statuer sur la légalité des deux arrêtés ce lundi 25 janvier 2021 à 14 h. Nous espérons beaucoup de cette audience car l’avenir des canidés sauvages en France est décidément en jeu ! Déjà, le gouvernement a reconduit le quota d’abattage de loups pour 2021 et 19 % d’entre eux pourront encore être massacrés cette année. Concrètement, cela signifie que la mort de 110 animaux est déjà validée pour les douze prochains mois. Et ceci au bas mot, le préfet coordonnateur du plan national d'actions sur le loup ayant le champ libre pour permettre, sur simple arrêté, des tirs de défense simple supplémentaires si ce plafond est atteint avant la fin décembre et porter jusqu’à 21 % le nombre de loups tués. Nous nous battrons pour que l’État revienne sur sa politique de « régulation », laquelle s’apparente en fait à une stratégie d’extermination.

Marie-Sophie Bazin
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Commentaires 8

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élisabeth | jeudi 22 juillet 2021

Une espèce est donc protégée et abattue. Cela s'appelle une injonction contradictoire qui amène angoisse et comportements inadaptés en psychologie (je l'enseigne tous les ans).
Pourquoi les loups espagnols et italiens sont-ils moins dangereux pour les troupeaux que le féroce loups français ?

pigef | mercredi 05 mai 2021

Si une louve n'avait pas sauvé Romulus en lui donnant son lait nous ne serions pas là!
Les loups et l'organisation d'une meute m'ont toujours fasciné et je suis scandalisé de les voir massacrés par des tueurs à gages ou des braconniers! Bien sûr on peut en voir dans des zoos mais ce n'est pas une vie!

Coeur | jeudi 28 janvier 2021

Il ne faut plus abattre les loups, ils ont le droit de vivre!

Patricia | lundi 25 janvier 2021

Laissez les vivre...