Le supplice de Maya
Nouvelle enquête de One Voice au pays des circassiens! Elle dévoile la souffrance de Maya, une éléphante d’Asie détenue dans des conditions épouvantables. L’association se bat pour obtenir sa libération.
Viendra le jour où le spectacle des éléphants exploités dans les cirques sera un mauvais souvenir. Celui d’une époque où des pachydermes arrachés à leur terre natale se contorsionnaient sur des tabourets sous les vivats de la foule. Hélas, ce temps n’est pas encore révolu. En France, la loi autorise toujours ces pratiques d’un autre âge.
C’est ce que prouve la nouvelle enquête de One Voice alertée par le sort de Maya, une éléphante d’Asie de 54 ans détenue par un cirque provincial.
Le constat est terrifiant, comme en témoigne le rapport complet (à lire ici et à diffuser le plus largement possible).
De son lieu de détention à la piste, l’animal endure un véritable calvaire avec de multiples infractions à la réglementation en vigueur (1). Dans son enclos, aucun confort, juste un sol goudronné ruisselant d’urines et une mince couche de paille n’ayant de litière que le nom. Nul endroit non plus pour se mettre à l’abri des regards et du bruit lorsqu’ elle recherche un peu de répit. Seul un semblant d’auvent la protège des intempéries. Pour occuper ses journées qui s’étirent à l’infini, pas la moindre source de distraction. Elle ne dispose que de fourrage dont elle s’alimente à outrance.
A l’heure de son numéro, Maya apparaît sous le chapiteau épuisée, ralentie. Telle une somnambule, elle exécute les ordres du dresseur mécaniquement, les yeux mi-clos parfois, et l’on mesure toute la profondeur de sa détresse.
Quand son martyre prendra-t-il fin? Quand la cause des éléphants-esclaves sera-t-elle prise en compte? Quand briserons-nous définitivement les chaines de ces grands sages dont l’intelligence et l’extrême sensibilité devraient plutôt nous servir d’exemple? Les personnes animales ont des droits fondamentaux que nous devons respecter. A commencer par celui de leur dignité.
Sans compter qu’au-delà de la souffrance qu’ils endurent, les pachydermes restent des animaux sauvages, donc dangereux. Dans le cas de Maya, comme dans beaucoup d’autres, les mesures de sécurité pour protéger les spectateurs se révèlent insuffisantes, voire même inexistantes! Un stress inhabituel? L’éléphante peut très bien basculer du côté du public, même involontairement, et entraîner des personnes sous son poids. En outre, un contact aussi rapproché avec la foule comporte aussi des risques de zoonoses, pour elle comme pour les humains présents.
Plus que jamais, One Voice se mobilise faire évoluer les mentalités et travailler de concert avec les pouvoirs publics. D’ores-et-déjà, notre association a entrepris le 12 mai dernier une procédure judiciaire pour obtenir la libération de l’éléphante et son transfert vers un sanctuaire Nous avons également saisi la contrôleuse générale des lieux de privation de libertés. Cette démarche, habituellement réservée aux humains, se justifie aussi pleinement face aux conditions de détention de la personne animale qu’est Maya. A terme, c’est bien l’ensemble des animaux sauvages captifs que nous entendons sauver de ces exhibitions mortifères. Pour soutenir notre demande, signez et partagez notre pétition en ligne!
(1) Arrêté du 18 mars 2011 fixant les conditions de détention et d’utilisation des animaux vivants d’espèces non domestiques dans les établissements de spectacles itinérants.
Rapport: le cas alarmant de l’éléphante Maya