le lundi 10 août 2020 | 46

Le Préfet du Loir-et-Cher autorise la période complémentaire de vénerie sous terre des blaireaux

Le Préfet du Loir-et-Cher autorise la période complémentaire de vénerie sous terre des blaireaux

Mis à jour le 10 août 2020

Après l’annulation de l’arrêté municipal de Valaire par le tribunal administratif d’Orléans le 15 juillet, le Préfet autorise à nouveau le massacre des blaireaux par déterrage, alors que de nombreux députés lui ont demandé de l’abroger, et que la Région et de nombreuses communes du Loir-et-Cher ont émis le voeu pour que cette pratique soit interdite et ont envoyé une lettre à la ministre de la Transition écologique.
La pression d’un syndicat agricole et de la FDC ont eu raison des réticences du Préfet !

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Les raisons sont toujours aussi fumeuses : 

  • Régulation de la population alors que les chiffres avancés par la FDC ne reposent sur aucune étude sérieuse ! On ne connaît pas exactement la population des blaireaux en Loir-et-Cher !
  • Les dégâts déclarés sont énormes ! Mais ils sont mensongers ! Extrait d’un article paru dans la revue de la FNSEA de juin 2020 : « Concernant le blaireau, nous avons tous constaté des traces de son passages dans nos parcelles, champs ou prairies sans trop y porter d’attention jusqu’à ce jour. Ayant été attaqués plusieurs fois au sujet de la vénerie sous terre, nous décidons de faire prendre conscience de l’accroissement de la population du blaireau... » C’est donc la remise en question de l’exercice de la vénerie qui dérange, pas les soi-disant dégâts commis par les blaireaux !
  • Les petits blaireautins sont autonômes. C’est faux !!! Ils seront massacrés ou condamnés à mourir de faim.
  • La crise sanitaire que nous vivons devrait pourtant faire prendre conscience à tous ces acteurs qu’il est temps de ne plus détruire tout ce qui les gêne ! Nous vivons actuellement la preuve que ce vieux monde doit repenser ses vieux réflexes dans son rapport au Vivant !

 Pourtant, 25 départements en France ont renoncé à la période complémentaire !

La protection de la biodiversité est l’affaire de tous, le rapport au Vivant doit évoluer dans l’intérêt de l’Humanité. Cohabitons plutôt que de détruire ! Le Conseil Constitutionnel rappelle lui-même que « l’avenir et l’existence même de l’humanité sont indissociables de son milieu naturel »

A l'appel de «Nous voulons des coquelicots-Blois» et «EELV41», venez manifester votre indignation lors du rassemblement qui aura lieu le 13 août, à Blois, à 15h devant la Préfecture, place de la République.

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Dans la thématique

Putois et surmulot tués par des pièges : audience le 2 avril à Lorient ! Audiences en chaîne contre le déterrage des blaireaux : Orléans, et Châlons-en-Champagne le 28 mars et Pau le 4 avril !

Commentaires 46

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MARIE | jeudi 13 août 2020

Les pays européens ont interdit la chasse à glu.
Pourquoi la France persiste-t-elle?

Fanon | mercredi 12 août 2020

Inacceptable, inadmissible stop

Kamysha | mercredi 12 août 2020

Malheureusement j’habite trop loin, mais je vous soutiens à 100%, il faut arrêter ce massacre!
J’espère que vous serez nombreux.

Dominique | mercredi 12 août 2020

Pour commenter la note de One-Voice, j'ai repris les réponses que j'avais faites à l'époque lors de la consultation publique, il s'agissait de 2 périodes complémentaires : du 1er juillet 2020 à l'ouverture générale de la chasse et du 15 mai 2021 au 30 juin 2021.

"si les dégâts sont énormes", pourquoi le Département du Loir-et-Cher ne le mentionne t-il pas et n'a pas fait le chiffrage des dégâts dans la note accompagnant le projet d'arrêté ?. Selon l'office National de la Chasse ONC bulletin N°104 : "les dégâts que peut faire le blaireau dans les cultures ne sont gênants que très localement en lisière des forêts". S'il y a dégâts, c'est seulement suite aux détériorations des chasseurs eux-mêmes, ils vont jusqu'à détruire les racines de vieux arbres pour aller chercher les blaireaux dans leur terrier.
Quant aux estimations de la population locale des blaireaux par les lieutenants de louveterie, elles sont irrecevables, car non justifiées par un recensement scientifique et impartial.
Enfin, pratiquer une période complémentaire de chasse le 15 mai met en danger la population car les blaireaux ne sont pas sevrés ni émancipés "il est interdit de détruire les portées ou petits de tous mammifères (Article L 424-10). En plus, pratiquer la chasse en janvier, février, est strictement interdite car les mères sont gestantes.
Enfin, il ne faut pas oublier que la vénerie sous terre est interdite par la Convention de Berne, sauf dérogations très restrictives et cumulatives et doivent répondre à 3 conditions qui n'ont pas été respectées, et donc invalide l'arrêté du Préfet.
Pour terminer,au regard des conditions climatiques actuelles, si la Fédération Départementale et Nationale de Chasse est gardienne de l'Environnement, pourquoi, n'interdit-elle pas toute chasse.