le mardi 03 avril 2012 | 1

Informer, éduquer et préserver les ours en voie de disparition au Vietnam

Informer, éduquer et préserver les ours en voie de disparition au Vietnam

Mis à jour le 03 avril 2020

Capturés dans leur biotope, les ours font également l’objet d’élevage intensif pour répondre à une demande croissante. Même si les autorités vietnamiennes sont conscientes du risque de disparition des espèces endémiques, le changement des cultures est long et difficile. L’information et l’éducation sont à même de faire évoluer les mentalités et de permettre la préservation des ours au Vietnam.

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Malgré le renforcement des lois contre le braconnage et l’exploitation des ours, il semblerait que le commerce d’ours ne se soit jamais aussi bien porté au Vietnam. Très lucratif, 2 ml de bile se vendent de 4 à 8 dollars (de 2,55 à 5,10 €), celui-ci entraîne le développement des captures d’oursons dans leur milieu naturel tout comme celui des élevages d’ours. Hanoi compte pas moins de 200 élevages. Dans tout le Vietnam, ce sont 5 000 ours qui sont ainsi détenus alors qu’il est scientifiquement reconnu que l’élevage n’est pas adapté à ce mammifère plantigrade. Le pronostic vital dans les fermes d’extraction de la bile est faible. Mais l’ours y est aussi traqué pour ses pattes à la base d’une soupe très réputée et onéreuse.

Animaux menacés d’extinction

Les ours proviennent de deux espèces endémiques, Ursus Thibetanus (ours noir d’Asie) et Ursus Malayanus, figurant sur la liste des animaux menacés d’extinction de la Convention internationale sur le commerce des espèces en danger. Les acheteurs se les procurent auprès de braconniers qui tuent souvent les mères pour capturer les oursons. Violemment arrachés à leur milieu naturel, leur chance de survie est pourtant quasi nulle. De plus, ces espèces ne se reproduisent pas en captivité.

Enquête d’investigation

Devant un tel risque pour le patrimoine naturel vietnamien, et mondial, One Voice a commandité une enquête d’investigation sur place dont les résultats ont été communiqués aux représentants du gouvernement vietnamien en France. Lors de sa rencontre avec ces derniers, l’association les a alertés sur le danger que cette exploitation fait courir aux espèces endémiques et de la responsabilité gouvernementale dans cette disparition. D’autant plus que cette exploitation est également le fait d’instances militaires comme l’a vérifié notre enquêteur lors de son investigation sur place.

Actions d’information et de sensibilisation

Si les instances vietnamiennes semblent conscientes du problème et paraissent disposer à agir pour y remédier, cette volonté ne sera couronnée de succès que si elle va de pair avec un changement des mentalités. One Voice s’est associée à des associations locales pour mettre en place des actions d’information et de sensibilisation des Vietnamiens à la protection des ours. Afin de faire appliquer la loi et empêcher la capture d’oursons dans la nature, une brigade de gardes forestiers sera mise en place à cet effet.
Oeuvrant déjà en Inde, One Voice entend poursuivre au Vietnam son combat contre l’exploitation des ours pour leur bile, ou leurs pattes, en partageant son expérience et en contribuant aux projets visant à permettre aux ours de survivre et à les protéger.

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Commentaires 1

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murgod2018 | mercredi 22 avril 2020

Cette cruauté envers l'ensemble des animaux m'a toujours sidérée. On a beau informer que la bile de l'ours ne sert à rien, ils recommencent dès que les associations de défense des animaux ont le dos tourné. Que diraient-ils si on leur imposait le même traitement?