En justice pour sauver 16 000 choucas des tours dans les Côtes-d’Armor et le Finistère : audience le 22 juin à Rennes
À la fin du mois de mai, les préfectures des Côtes-d’Armor et du Finistère ont publié deux arrêtés autorisant chacun la mise à mort de 8 000 choucas au cours des mois à venir. Pour empêcher le massacre annoncé de ces oiseaux sans cesse pris pour cible, nous demandons la suspension en urgence de ces arrêtés, et à terme l’annulation, de ces autorisations délirantes. L’audience se déroulera le 22 juin à 10heures au tribunal administratif de Rennes.
Des petits condamnés
Comme si la mort des milliers d’individus visés ne suffisait pas, ces arrêtés menacent également les jeunes choucas encore dépendants de leurs parents en cette période de nidification et d’élevage. Seuls dans leur nid, ils sont condamnés à mourir de faim sans avoir jamais vu revenir leurs protecteurs, gisant quelque part après avoir été tués par un tir en plein vol ou après avoir succombé dans un piège…
Un combat permanent
L’acharnement contre les choucas n’est pas nouveau dans l’ouest de la France. Au printemps 2022, nous avions déjà attaqué quatre arrêtés préfectoraux autorisant la mise à mort de plus de 27 000 oiseaux. Grâce à notre action en justice, les trois textes publiés en Bretagne avaient été suspendus
et la plupart des animaux épargnés.
Pour empêcher une nouvelle hécatombe parmi les choucas des tours dans les Côtes d’Armor et le Finistère, nous plaiderons pour eux la suspension en urgence des arrêtés préfectoraux à l’audience qui se tiendra le 22 juin 2023 à 10h au tribunal administratif de Rennes.
La décision est attendue pour la fin de semaine prochaine.
C’est à nouveau la perspective d’une tuerie massive qui menace les choucas. Sous prétexte de protéger les intérêts des agriculteurs et de leurs cultures, les préfectures des Côtes-d’Armor et du Finistère n’ont pas hésité à les sacrifier. Pourtant, les pouvoirs publics sont souvent bien en peine d’expliquer en quoi les dégâts causés par ces oiseaux rendraient indispensables ces décisions. Qu’importe ! Non seulement ils ne parviennent pas à se justifier mais, pour continuer à tuer ces animaux à leur guise, ils oublient opportunément que cette politique s’est révélée inefficace.