Des macaques français en Allemagne !

Des macaques français en Allemagne !

Expérimentation animale
04.06.2015
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Expérimentation animale : One Voice lance en 2014 un appel d’urgence pour la libération de 7 macaques nés en France et qui finiront torturés dans un institut.

En décembre 2014, One Voice a lancé un appel d’urgence pour la libération de sept macaques nés en France et envoyés au Max Planck Institute en Allemagne pour y subir des expériences aussi cruelles qu’inutiles.

Des singes français envoyés en Allemagne

La Cruelty Free International, partenaire de One Voice au sein de l’ECEAE*, en collaboration avec l’association allemande Soko Tierschutz, a infiltré durant sept mois, de 2013 à 2014, un laboratoire de recherche du Max Planck Institute for Biological Cybernetics. Ayant découvert que certains singes provenaient de parcs français, elle a immédiatement prévenu One Voice. Les images sont insoutenables. On y comprend le calvaire de ces singes, sacrifiés au nom de la recherche fondamentale… Ils étaient au nombre de huit mais l’un d’eux a vite succombé. Les sept autres macaques peuvent encore être sauvés. One Voice les a renommés Léa, Hugo (alias Boateng), Tom (alias Carlos), Lisa, Max, Mila et Lucie. Ils sont nés en France et leur place n’est pas là-bas. Nous devons les libérer!

Entraînés à souffrir

Dans ce laboratoire, on utilise des primates pour comprendre comment leur cerveau traite l’information. Mais quelle fiabilité espérer de résultats obtenus sur des macaques intensément stressés, voire terrorisés, maintenus immobiles dans des appareils de contention? Avant d’être exploités, ils ont été « entraînés ». En d’autres termes, « cassés » pour qu’ils coopèrent sans broncher. Une des méthodes employées consiste à les endormir puis à les obliger à se réveiller, le corps maintenu par le cou dans un tube cylindrique. Ils peuvent également être privés d’eau pour les « motiver », au point que certains boiront leur urine ou celle de leurs congénères. Cette étape peut durer plusieurs mois, voire des années.

Directement dans le cerveau

Une fois « habitués » au dispositif, les chercheurs procèdent à la trépanation de leurs sujets, puis à la mise en place de chambres d’injection, ou d’électrodes, directement à travers le crâne pour un accès direct et permanent au cerveau. Certains sont pourvus d’un implant qui permet de visser littéralement leur tête à un support pour qu’elle ne bouge pas pendant l’expérience. Cette chirurgie lourde est douloureuse et traumatisante. Elle peut provoquer des infections. Pour ceux qui la supportent, s’ensuivront jusqu’à plusieurs années d’expérimentations…

Sept concitoyens à sortir de l’enfer !

Léa, Hugo, Tom, Lisa, Max, Mila et Lucie sont nos concitoyens. Tom et Hugo sont nés chez Planète Sauvage à Port-Saint-Père (44). Léa, Lisa, Max, Mila et Lucie sont nés chez Savane Nature à Monnières (44). Qu’un singe naisse libre ou sauvage, rien ne le prédispose à subir des expériences. Où qu’il soit né, sa douleur sera la même. One Voice réclame leur libération immédiate et leur retour en France où ils seront définitivement mis à l’abri de souffrances délibérément infligées, comme elle l’a déjà fait pour 36 macaques et 18 lémuriens à ses débuts. La mobilisation pour leur sauvetage a permis de réunir 81 774 signatures qui ont été présentées au Max Planck Institute par Muriel Arnal, présidente de One Voice, Docteure Corina Gericke, directrice de Doctors Against Animal Experiments et Abbie Parker de la Cruelty Free International. Simultanément, un cercle de silence a permis au public de manifester son soutien à la cause de Léa et de ses compagnons, en présence de nombreux médias allemands.

Pour obtenir leur libération, restons mobilisés ! Vous pouvez diffuser notre rapport sur la sentience des macaques, ainsi que celui sur l’expérimentation animale en France. Et continuez à signer la pétition!

* ECEAE : Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale

Des nouvelles – Avril 2016
Un travail minutieux d’analyse de données a été réalisé par les enquêteurs de la police allemande au sein du Max Planck Institute à Tübingen. Ils ont analysé pendant un an l’ensemble des informations relatives au traitement des singes par le laboratoire, afin de déterminer si celui-ci respectait la réglementation relative au bien-être animal. Leur rapport est actuellement examiné par un expert, ce qui pourrait prendre encore au moins 6 mois d’après le procureur allemand Marin Klose.

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