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Contre l’effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées, audience au Conseil d’État le 24 mai

Contre l’effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées, audience au Conseil d’État le 24 mai

Mis à jour le 05 juillet 2023

Pour protéger les ours bruns des Pyrénées, nous serons présents à l’audience de référé au Conseil d'État le 24 mai prochain à 10h30. Nous demandons la suspension en urgence de l’arrêté ministériel du 4 mai 2023, qui permettrait aux préfets d’autoriser les tirs d’effarouchement visant ces animaux dans leurs départements.

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Photo: Collectif Hope

Ils sont à peine 70 individus à vivre dans les Pyrénées. Bien qu’ils soient classés en danger critique d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et protégés au niveau international, européen et national, les ours bruns sont harcelés sans relâche en France, au risque de créer des fausses couches pour les ourses qui ont déjà tant de mal à survivre et faire survivre leurs petits.

Chaque année, ils subissent des tirs d’effarouchement autorisés par les préfectures avec la bénédiction des ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture. Pour les éloigner des troupeaux et obtenir la paix sociale avec les éleveurs, les autorités permettent que les ours soient victimes de tirs à effet sonore les exposant au stress et à la possible séparation des ourses d’avec leurs petits. Tout ça alors même que le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a estimé que ces dispositions violentes à l’encontre de ces animaux sont bien moins efficaces que le fait d’assurer une protection effective et proportionnée des troupeaux…

Des mesures que nous attaquons à la source

En 2022, nous avons réussi à faire annuler tous les arrêtés préfectoraux autorisant le harcèlement des ours bruns en Ariège. Après cette victoire de taille, c’est pour faire suspendre puis annuler l’arrêté ministériel du 4 mai 2023 visant à pérenniser l’effarouchement de ces individus dans les Pyrénées que nous nous mobilisons. Car sans cet arrêté ministériel, aucun préfet ne peut autoriser ces tirs au niveau local.

À travers l’arrêté que nous attaquons, le gouvernement a confirmé sa volonté d’employer les grands moyens contre les ours, alors même que la viabilité de leur population n’est pas assurée et que c’est ce ministère qui a insisté pour capturer des ourses en Europe de l’Est pour les transporter en France ! De notre côté, nous réaffirmons notre opposition à cette politique cynique qui prétend vouloir faire revivre les populations de ces animaux menacés dans notre pays, pour ensuite les poursuivre à coups de grenades de désencerclement jusqu’à huit mois par an.

Pour empêcher le gouvernement de permettre aux préfectures d’autoriser l’effarouchement des ours de nos massifs montagneux, nous ferons face au ministère au Conseil d'État mercredi 24 mai, à 10h30.

Marion Henriet
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Commentaires 5

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Nathalie | samedi 27 mai 2023

Je soutiens votre démarche contre ces abjects effarouchements, et j'espère que le Conseil d'Etat tranchera dans le sens de la tranquillité des ours des Pyrénées. Le gouvernement doit cessé d'harceler les ours comme il le fait, et contraindre les éleveurs à mettre en place les mesures de protection des troupeaux qui fonctionnent. Certains, dans les Pyrénées, même en zone exposées, y parviennent et ne subissent pas d'attaques, alors que d'autres estives sont régulièrement prédatées. Cherchez l'erreur... Il y a des lois et des directives auxquelles l'Etat français doit se conformer et il est grand temps qu'il s'y soumette !

sandrine | vendredi 26 mai 2023

Toujours aucune prise de position du gouvernement pour le peu de "vivant"qui subsiste !
Sans les associations qui se battent il n'y aurait déjà plus rien...
Plus besoin d'ours, de loup, de renard, de lapin d'oiseaux, d'insecte, d'abeilles... !! C'est vrais ils ne "servent à rien" !! Et après, on disparaitra aussi. La nature n'aura surtout plus besoin de notre espèce destructrice !!

Véro | mercredi 24 mai 2023

Naturellement contre l'effarouchement des ours bruns, contre la chasse, contre la venerie sous terre, contre la corrida, contre la chasse à courre, je soutiens le vivant CONTRE LA CRUAUTE ENVERS LES ANIMAUX LES OISEAUX LA FAUNE

trochu | mardi 23 mai 2023

Bien évidemment que la cohabitation avec les ours est possible d'autres pays le font déjà, mais en France, le gouvernement choisit toujours la solution radicale qui est soit, d'effaroucher les animaux, les traquer ou les tuer pour satisfaire les éleveurs qui auraient, s'ils le voulaient, d'autres solutions et méthodes respectueuses de tous ces animaux, mais en France, les autorités préfèrent "tuer et apeurer les animaux"... Je serai en pensée avec vous très profondément ce jour là, et espère que vous obtiendrez gain de cause pour défendre ces ours si merveilleux qui sont à leurs places dans nos montagnes et forêts, qui n'ont pas à être terrorisés par des tirs devant les faire fuir.