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Lilo, comment ça marche ?le mardi 11 mai 2021 | 6
Mercredi 12 mai à 13h30, au tribunal correctionnel de Blois, aura lieu le procès qui suit notre dépôt de plainte contre le couple Poliakov et Bruneau pour sévices graves, actes de cruauté et mauvais traitements commis par des professionnels. Il est aussi poursuivi pour avoir placé ses animaux dans un environnement susceptible de les faire souffrir.
Pour soutenir notre argumentaire : les rapports d’inspection des services vétérinaires de la préfecture, des expertises de spécialistes des ours, des témoignages d’anciens employés du couple et les quelque deux cents heures de vidéo de notre enquête.
Un rassemblement de militants de notre association, d’AVES, de Paris Zoopolis et du Parti Animaliste aura lieu devant le tribunal juste avant l’audience.
Edit au 13 mai 2021:
L'annonce de la décision du tribunal est fixée au 1er septembre 2021 à 13h30.
Vous pouvez consulter les moments clés de l'audience sur notre fil Twitter.
Doit-on rappeler les conditions dans lesquelles Micha, Bony et Glasha devaient survivre ? Dans des geôles infâmes ouvertes aux courants d’air, nourris de fruits et légumes moisis, cohabitant avec des rats potentiellement porteurs de maladies pour eux qui n’ont pas été soignés pendant des années et des années... La petite Mina, maintenue six ans dans cinquante centimètres carrés, puis transférée dans sa cage actuelle qui ne nous était apparue dans un premier temps que comme une déchetterie de la propriété, tant de pots de yaourt vides et autres s’y accumulant. Les Poliakov n’avaient même pas l’autorisation de la détenir ! Les chevaux n’étaient pas parés, et les oiseaux rares, aras et cacatoès, ainsi que les tourterelles, restaient confinés dans des cages à l’intérieur d’une remise, sans lumière du jour.
Mais personne n’impose au couple de posséder des animaux !
Ils seraient attachés à eux, nous a-t-on dit lors des audiences au tribunal administratif... Qui peut le croire ?
Car les asticots grouillaient non seulement sur les pattes de Micha, mais ils sortaient aussi de ses voies respiratoires. L’ours, qui portait les stigmates de coups répétés sur son corps meurtri, avait perdu un poids considérable et de manière continue depuis au moins quatre ans.
Le cancer du larynx qui lui a été diagnostiqué après que nous avons envoyé au ministère de la Transition écologique et diffusé publiquement nos images, n’a été détecté que parce que Micha a pu être soustrait à la garde des Poliakov ! Sans cela, il serait mort dans sa cellule moyenâgeuse dans le plus grand silence, loin des yeux et de la connaissance du public.
Que serait-il advenu de Bony et de Glasha ? De Mina ? Des oiseaux ? Que se passe-t-il sans ce travail, indispensable, de vigie, de lanceur d’alerte que nous menons ? Les animaux décèdent sans que personne s’en préoccupe, puisque l’État lui-même, au niveau ministériel, ne répertorie pas les animaux détenus par les dresseurs. Et au niveau préfectoral, il se contente d’inspections que l’on qualifiera poliment de légères par du personnel en sous-effectif et non spécialisé dans les espèces concernées, et notifie sans sévir pendant des années. Voilà ce qu’il advient pour tant d’entre eux.
Posséder des animaux sauvages et les maintenir captifs est un non-sens, d’autant plus à l’aune des connaissances scientifiques actuelles et des graves menaces qui pèsent sur eux dans la nature. Mais puisque la loi l’autorise à certaines conditions, cela doit engager la responsabilité de ces personnes qui sont, circonstance aggravante, des professionnels. En aucun cas les animaux ne devraient être soumis à une telle misère morale, affective et sanitaire.
Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare :
Pour notre avocate, Me Moreau, « pendant plus de douze années les exploitants ont laissé des animaux d’espèces domestiques et non domestiques vivre dans des conditions sources de grandes souffrances. [...] En aucun cas ces animaux n’ont été détenus dans des conditions visant à garantir leur bien-être et leur santé ». Quant aux mauvais traitements, les exploitants ont agi en toute connaissance de cause puisqu’ils sont des professionnels, titulaires de certifications. Par ailleurs, M. Poliakov est un récidiviste. Enfin, concernant les actes de cruauté, les témoignages sont explicites. Il faisait usage de la violence envers les animaux, notamment lorsqu’il était en état d’ébriété.
Nous demandons la confiscation de l’ensemble des animaux détenus par le couple et qu’ils nous soient confiés ; que la garde définitive de Bony et Glasha soit donnée aux refuges qui les ont accueillis. Mais cela ne s’arrête pas là : nous demandons que les Poliakov-Bruneau ne puissent plus jamais détenir d’animaux ni exercer d’activité professionnelle ou sociale en lien avec des animaux.
Translated from the French by Joely Justice
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Commentaires 6
Mari | samedi 04 septembre 2021
Nadia | vendredi 27 août 2021
marie-claude | samedi 05 juin 2021
Stella | mercredi 19 mai 2021