le vendredi 09 novembre 2018 | 11

Au cirque Lydia Zavatta, on "dresse" même les humains

Au cirque Lydia Zavatta, on « dresse » même les humains

Mis à jour le 23 novembre 2018

Les circassiens ont encore frappé ! Une fois de plus, l’une de nos militantes a été agressée alors qu’elle militait pacifiquement pour des chapiteaux sans animaux. L’affaire a eu lieu à La Queue-en-Brie le 24 octobre dernier. La violence envers et contre tout-e-s semble être le maître mot chez les oppresseurs de la vie sauvage.

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L'ouverture d’esprit et le dialogue ne sont décidément pas le fort de certains cirques. Il faut dire que lorsqu’on a l’habitude d’exercer son pouvoir sur les grands fauves, pourquoi s’arrêter devant une femme sans défense, ayant pour seules armures un appareil photographique et quelques questions dérangeantes ?

Une militante agressée

Christine Laure (il s’agit d’un pseudonyme) l’une  de nos fidèles militantes, en a fait l’amère expérience. C’était le 24 octobre dernier, à La Queue-en-Brie (Val de Marne). Alors que le cirque Lydia Zavatta s’était installé pour quelques jours sur cette commune, notre sympathisante s’est rendue sur place pour réaliser une série de prises de vue des lions, tigres, chameaux, lamas, dromadaires, zébus et équidés végétant à l’extérieur du chapiteau. Particulièrement émue par les comportements stéréotypés des félins et leurs conditions de détention épouvantables, Christine s’est ensuite dirigée vers le magasin (une grande enseigne de jouets) dont le parking hébergeait les forains. Son objectif était de sensibiliser la marque au calvaire des animaux otages des spectacles vivants. Mal lui en a pris… À l’accueil, elle s’est retrouvée nez à nez avec deux circassiens, puis un troisième qui, selon son témoignage, l’ont d’abord outrageusement insultée alors qu’elle leur demandait poliment s’il était concevable d’exercer leur métier autrement qu’avec des animaux.  Malgré le flot d’injures qui pleuvait et l’ordre de « dégager », Christine ne s’est pas démontée. Elle rapporte que dans les cinq minutes qui ont suivi, l’un des hommes s’est saisi violemment du haut de son bras et de son poignet pour lui indiquer de force la sortie. Résultat de l’opération : Dépôt de plainte contre l’agresseur présumé, vives douleurs et I.T.T de quatre jours…

La violence comme métier

La mésaventure de Christine Laure n’est malheureusement pas un cas isolé. Pas plus tard qu'en septembre dernier, d’autres membres de notre équipe ont également fait les frais de la brutalité de circassiens différents dans la ville de Narbonne. Face à de tels agissements, force est de constater qu’engager un semblant de réflexion constructive avec des partisans endurcis de la maltraitance relève de la mission impossible. L’hostilité et la violence se révèlent coutumières dans ce milieu. Il n’y a qu’à observer l’état de détresse absolue des lions, tigres et autres victimes sauvages, séquestrées dans des boites entre deux numéros où on les transforme en clowns, pour s’en convaincre.

Bras de fer

Pour autant, nous ne relâchons pas nos efforts. Puisque c’est un combat qu’il faut mener, nous le poursuivons. En guerriers pacifiques, mais en guerriers tout de même. Pour sauver les lions et les tigres détenus par les propriétaires de Lydia Zavatta, nous portons donc plainte contre ce cirque et nous continuerons à militer contre tous les oppresseurs de la vie sauvage, qu’on appelle « dompteurs », aussi longtemps qu’il y en aura. Vous pouvez nous aider dans ce bras de fer en soutenant notre pétition ainsi qu’en vous mobilisant en contactant les municipalités et les grandes surfaces qui accueillent encore ces « divertissements » d’un autre âge. En revanche, évitez l’affrontement direct si vous tenez à vos poignets. L’histoire de Christine Laure en témoigne.

Crédits photographiques : Christine Laure

Marie-Sophie Bazin
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Commentaires 11

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beatrice | jeudi 15 novembre 2018

Tout le monde devrait s'interdire d'aller dans ces cirques ! dernièrement dans un cirque de ma région, c'est une vache qui a été présentée en spectacle au lieu de tigres (photo mise dans le journal) ; pour moi, c'est de l'entêtement à vouloir présenter absolument des animaux, cela devient du n'importe quoi ; l'humain est vraiment insupportable !

Hélène | jeudi 15 novembre 2018

Il faut savoir que dans tous les pays, les nomades sont dans leur immense majorité opposés aux sédentaires, qu'ils méprisent et se sentent fondés à exploiter. De plus, leur mode de vie les éloigne de la scolarisation et de l'éducation telle que nous la concevons, et il est aussi d'une certaine rudesse. Rien d'étonnant donc à ce que les circassiens rejettent, et avec violence, toute tentative même pacifique et dialoguée, de modifier leurs habitudes. Et si en plus on leur demande d'avoir de l'empathie pour les animaux, alors là!...
Les circassiens ne changeront que quand ils y seront obligés, par la loi ou les nécessités économiques.

Fanny | jeudi 15 novembre 2018

La violence est le mode habituel de communication des circassiens et des forains.
Les animaux dans les cirques doivent être INTERDITS par la loi et les contrevenants sévèrement poursuivis. Par des amendes colossales dans un premier temps, puis par des peines d'emprisonnement (réelles) ensuite.

phar14 | jeudi 15 novembre 2018

La vérité blesse ,et rend les gens agressifs surtout quand ils savent qu'ils ont tort ,de plus ces gens savent que l'exploitation animale n'est pas très glorifiante voir même honteuse ,mais il sont trop fiers pour l'avouer ,bravo à Christine Laure pour son courage et son sang froid , car il en faut une sacrée dose ,pour faire face à ce genre d'individus .