le lundi 03 décembre 2018 | 67

Animaleries? Je refuge!

Animaleries? Je refuge!

Mis à jour le 07 décembre 2018

Les chiots et chatons sont-ils des produits que l’on peut vendre en « aquariums », en linéaires de supérettes ? One Voice s’insurge avec force contre ce commerce de la vie, d’autant que les refuges débordent d’animaux aimants. Stop !

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Sous les néons, une vie?

Comme ces fruits embarqués trop tôt sur des bateaux où ils finissent de mûrir avant d’arriver sur les étals, Tao a vite été arraché à sa mère, à peine sevré. Jeté dans une caisse plastique empilée dans un van, il a été trimballé dans le froid sur les routes d’Europe pour être finalement négocié dans une arrière-cour d’animalerie, en France. Tao est un Spitz, pauvre loulou venu de Pologne, qui n’est pas un canon de beauté mais ses yeux larmoient : c’est idéal. Ses papiers, sa santé ? Qu’importe. Dans une animalerie, on ne vous parlera pas toujours de lignée, de famille, de soins. Si le "produit" séduit, on vous fera même un prix sur ce petit être, déjà abîmé. Mais si Tao ne plaît à personne dans ses premiers mois, qui sait ce qu’il va devenir : recyclé, comme les autres invendus ? C’est à-dire quoi, abattu ?

Tao
Tao

Attention, dangers…

Noël est une période rêvée pour les animaleries. Tant de parents souhaitent un petit être vivant et si mignon au pied du sapin pour ravir leurs enfants. Il est tellement pratique d’aller faire ses courses, comme au rayon jouets, et de dire « Oh, celui-là ! », en croisant un regard éploré, une boule de poil blottie dans la paille synthétique… Mais enfin, choisir un compagnon ne doit pas être aussi mécanique qu’acheter une boîte de conserve joliment packagée ! Nous faisons donc campagne pour que ce type de commerce, si facile, ne s’installe pas dans le paysage…Or c’est le cas, alors que tant d’animaux en errance sont exposés à la maladie, à la maltraitance ou à l’euthanasie administrative ! 

Le refus des animaleries est pour One Voice un principe. D’une part parce que tous nos refuges partenaires sont saturés de chats et chiens ne demandant qu’à s’investir dans un nouveau foyer. Ici, ils ne coûteront pas des milliers d’euros, auront été examinés, soignés, stérilisés, et tout vous sera dit sur leurs origines, en toute franchise. Ensuite, pour avoir démantelé plusieurs trafics illégaux, nous savons quelles sont les conditions de vie, de la naissance à la revente, des animaux qui en sont victimes.

Un bien juteux scandale

Oui, de honteuses filières fournissent de jeunes vies à des lieux de vente agréés, mais si peu contrôlés. Origines précises, certificats, bulletins de santé ? Les étiquettes vous proposant des compagnons, et d’ailleurs à des prix souvent exorbitants, restent imprécises sur des points essentiels si vous voulez vraiment savoir qui partagera, des années durant, votre intimité. En animaleries, inutile d’être aussi exigeant… Le marché de l’animal de compagnie est tel (près de 5 milliards d’euros par an en France), en incluant matériels, jouets et bien sûr alimentation future, que l’achat de l’animal est décisif, pour le profit…

Refugez avec nous !

Sur les points de vente, One Voice piste les dérives de ce juteux commerce. Et il nous faut dire assez, je refuge ! Oui, je refuse d’être un client alimentant des filières exploitant à outrance des mères pondeuses, des drames déjà passés, ou à venir. Le commerce de la vie en vitrine est impensable par nature. En refuges, vous serez avec attention guidés vers un compagnon adapté, et non pressés vers une peluche vivante, d’autres stocks arrivant… Nous luttons pour un statut vraiment protecteur des animaux, nous enquêtons en animaleries, réalisons actions juridiques et sauvetages, combattons les petites annonces et vraies arnaques. Comment alors les laisser être des produits de supermarché ? Aidez-nous à les défendre, en commençant par dire, vous aussi : je refuge !

Crédits photos : Jo-Anne McArthur/One Voice

Frédéric Rideau
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Commentaires 67

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marie muccio | jeudi 16 mai 2019

Je suis contre l'abus et l'achat d'animaux en vente .
Se faire de l'argent sur la vie des animaux, c'est un crime contre la nature.
C'est le même grand problème que de l'esclavage, un animal ne s'achète pas.

trochu | jeudi 04 avril 2019

Rien que ces photos sont à en pleurer, comment peut on et comment est ce encore possible de considérer les animaux comme "des meubles, de la marchandise ou des objets" en les vendant dans des magasins derrière des vitrines où ils sont exposés au quotidien dans des box comme de la simple marchandise ? qui sont les personnes qui trouvent encore normales de voir exhiber ainsi des animaux "en vente", et il en est de même pour les animaux "vendus et achetés" sur internet et sur le bon coin. Les personnes capables de cautionner et d'admettre de telles pratiques ignobles et scandaleuses qui ne relèvent que de l'inacceptable n'ont pas compris le lien qui unit un animal et un humain, elles n'ont pas compris que tous ces animaux sont DES ETRES VIVANTS comme elles et autant qu'elles et qu'ils n'ont rien à faire dans des vitrines de magasins, ou dans des expositions. J'ai toujours adopté mes chats à la SPA de ma ville et lorsque je voudrai rendre un chien heureux à nouveau ce sera à la SPA et je peux assurer et confirmer à quel point le lien qui nous unis est très très fort, la complicité et confiance totales autant qu'avec des humains voire bien plus. Les mentalités doivent changer et les clichés comme quoi les humains "seraient supérieurs" aux animaux aussi car il n'en est rien et ce n'est qu'à partir de cela que les animaux seront entièrement respectés et considérés autant que nous. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement s'obstine à rester indifférent et insensible à la détresse, à la souffrance, à l'exploitation dans tous domaines des animaux alors qu'ils sont nos frères qu'ils ont les mêmes besoins les mêmes envies que nous, qu'ils sont très intelligents, très émotionnels et très sensibles et il suffit de s'intéresser complètement et d'aimer profondément les animaux autant que l'on aime un humain pour comprendre à quel point ils sont très proches de nous et pas très différents, il suffit d'être humble et modeste et ne pas vouloir dominer les animaux pour voir à quel point ils nous connaissent et à quel point ils se sentent bien en notre compagnie et sont heureux. Je suis très triste de voir ces animaux derrière des vitrines .... MERCI ONE VOICE nous devons tout faire afin que soit interdite définitivement la présence des animaux dans des animaleries car ce n'est que de l'esclavage déguisé et c'est INACCEPTABLE !

Fiona | jeudi 28 février 2019

???

MARC | dimanche 03 février 2019

ADOPTONS LES ANIMAUX QUI ATTENDENT DANS LES REFUGES.