le mercredi 05 décembre 2018 | 70

À Mézilles, élevage et Etat font la paire contre les chiens

À Mézilles, élevage et Etat font la paire contre les chiens

Mis à jour le 13 février 2019

Des milliers de chiens souffrent derrière les murs de l'élevage de Mézilles. Leur avenir est froid et sent le formol des laboratoires. Pourtant, l’État vient de régulariser l'agrandissement de ce lieu, et les propriétaires ne s'arrêtent pas là, ils veulent faire disparaitre les preuves, en faisant appel de la décision de justice en notre faveur. Nous ne lâcherons rien pour ces pauvres beagles et golden retrievers.

Hr blog

La préfecture du côté de l'élevage!

Au printemps dernier dans l'Yonne le plus gros élevage de chiens destinés à l'expérimentation animale (le CEDS) a fait une demande de régularisation de son agrandissement. Nous avons lancé une procédure en justice contre cet élevage opaque, pour actes de cruauté, mauvais traitements et défaut de soin, et avons obtenu qu'un constat d'huissier entérine la présence d'irrégularités.

Comme toujours, nous dénonçons, sensibilisons, proposons des solutions, et agissons! Nous avons mené une campagne de sensibilisation locale où nombre de citoyens n’étaient pas au courant de ce qu’il se passait à côté de chez eux (marche dans Auxerre, tractage dans la région, conférence d'un vétérinaire expert). Nous avons lancé une pétition qui a fortement mobilisé : plus de 75000 signatures en quelques mois à peine pour la fermeture de cet élevage. Et nous avons rencontré la directrice de cabinet du préfet de l'Yonne.

Que fait pourtant le préfet ? Il vient d'autoriser la régularisation de la capacité d'accueil de ce lieu. Nous contestons en justice cette régularisation honteuse! L'arrêté autorisant l'augmentation de la capacité d'accueil est la démonstration qu'ici encore les représentants de l'Etat vont à contre-courant du réel progrès et des attentes de la population.

Pour la deuxième fois l'élevage veut faire disparaitre les preuves!

Notre constat d'huissier - ordonné par le juge et validé en justice en première instance - est de nouveau attaqué par l'élevage, qui ne veut pas que nous puissions utiliser ces preuves. Nous avions pourtant gagné, mais les propriétaires font appel. Ils cherchent l'impunité, c'est très clair. Ils veulent que notre plainte ne puisse s'appuyer sur la fiabilité de la parole d'un huissier. Nous défendrons notre droit à utiliser ce document officiel faisant foi, le 21 février à 14h à la Cour d'Appel de Paris. Les preuves ne peuvent disparaitre!

L'expérimentation animale est un modèle scientifique à supplanter par un autre, plus fiable, et sans cruauté. Au domaine des Souches de Mézilles, les Golden retrievers et Beagles sont déjà bien trop nombreux à souffrir dans leurs box, la préfecture n'aurait pas dû autoriser la régularisation de l'élevage, tant le dossier présente d'irrégularités. Nous continuerons à défendre ces pauvres chiens sans famille et sans amour, malgré les attaques de l'élevage.

Une science qui doit devenir plus fiable et plus éthique

Quel avenir peut-on espérer pour la science, dans une société qui s'entête à effectuer tant de tests sur les animaux dont une part énorme est non seulement évitable mais dont l'utilité est même infondée scientifiquement? Dès lors, est-ce encore de la science?

Les financeurs de la recherche, Etat et mécènes doivent investir massivement dans d'autres modèles plus fiables que ceux qui sont à l'oeuvre depuis si longtemps! Les scandales médicaux et sanitaires sont les signaux qui doivent nous alerter, il y en a tant et tant... L'utilisation des vies animales pour ce but doit diminuer drastiquement!

Signez notre pétition pour faire fermer l'élevage de chiens destinés aux laboratoires situé à Mézilles!

Julia Mothé
Hr blog

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Commentaires 70

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Aud | mardi 11 décembre 2018

Honteux de faire de tel truc

pimprennelle | lundi 10 décembre 2018

La députée Corinne Vignon par une question parlementaire le 9 octobre 2018 a demandé au gouvernement SA FEUILLE DE ROUTE POUR ARRETER LES TESTS DES MEDICAMENT SUR LES ANIMAUX. D'autres député(e)s se plaignent de l'augmentation de l'utilisation des animaux ce qui est contraire au règlement européen 2010/63/EU.
La 4ème cause de mortalité en France ce sont les effets secondaires des médicaments déjà décriés en 2001 par B. Kouchner TANT QU'ON PRATIQUERA L'EXPERIMENTATION ANIMALE : NOUS NOUS EN SORTIRONS PAS.
Autre point à connaitre sur les budgets alloués à la recherche médicale
- 98 % des fonds sont alloués à l'expérimentation animale et donc
- 2 % seulement vont aux recherches substitutives. IL FAUDRAIT INVERSER LA TENDANCE

Jacky 06 | dimanche 09 décembre 2018

INACCEPTABLE .

Armelle | dimanche 09 décembre 2018

je trouve cela repugnant il faut tout faire pour arreter cet elevage de la honte
ce couple d eleveurs se moque de la souffrance animal peut etre sont ils intouchables pour qu on ne puisse pas faire fermer cet elevage vu le fric qu is se font sur le dos des animaux