

Expérimentation animale : la Commission européenne élabore sa feuille de route
Engagée pour bâtir une Europe sans expérimentation animale, et représentée à cette occasion par l’ECEAE et Cruelty Free Europe, One Voice participait en juin dernier au 3e et dernier atelier organisé par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) à Helsinki. L’objectif : établir une feuille de route pour en finir avec les tests sur les animaux dans l’évaluation des cosmétiques, produits d’entretien et médicaments, qui relèvent tous de la même réglementation.
Cette feuille de route s’inscrit en réponse à l’Initiative citoyenne européenne « Save cruelty – free cosmetics – Commit to a Europe without animal testing », lancée en 2021 dans 22 pays. Portée en France par One Voice, qui en était aussi membre du comité d’organisation, elle a recueilli 1,2 million de signatures en une seule année.
L’étape est cruciale. Les 16 et 17 juin dernier, les défenseurs des animaux étaient à nouveau présents face aux représentants des milieux industriels, académiques et des autorités pour le troisième et dernier atelier organisé par l’Agence européenne des produits chimiques. Autour de la table, 550 personnes étaient réunies dans un objectif commun : en finir avec les expériences sur les animaux dans l’évaluation de la sécurité chimique, tout en assurant un haut niveau de protection.
À l’issue des interventions, la Commission européenne a présenté les grandes lignes d’une feuille de route à venir pour réduire rapidement l’usage des animaux.
Elle envisage notamment de :
- supprimer les tests redondants sur deux espèces, en général les rongeurs, puis les chiens, les primates ou les cochons ;
- promouvoir activement les méthodes alternatives telles que l’intelligence artificielle ou la modélisation ;
- justifier de façon scientifique le nombre d’animaux utilisés.
Ce plan d’action nécessitera la création préalable d’outils opérationnels comme :
- une structure qui coordonnera sa mise en œuvre ;
- l’identification des expériences qui pourraient être remplacées à court, moyen et long terme.
À plus longue échéance, les méthodes alternatives devront être développées, standardisées et harmonisées dans l’ensemble des pays de l’Union européenne.
Rappelons que des millions d’animaux souffrent encore chaque année dans les laboratoires au sein de l’Union européenne. Près de 8,5 millions d’utilisations comptabilisées en 2022… Pour changer de cap, l’action des associations et des citoyens est essentielle. En faisant partie de ces deux coalitions, nous avons la meilleure place pour agir en matière de plaidoyer et de peser en faveur des animaux victimes de l’expérimentation. Ensemble, continuons de faire bouger les lignes !