

Vente illégale d’un lion à un taxidermiste: la famille Gougeon récidive
Au printemps 2025, nous avons reçu des documents indiquant qu’un dresseur bien connu de notre association aurait vendu un lion à un taxidermiste étranger, qui aurait lui même revendu l’animal naturalisé à une société parisienne. Seul hic dans ce système qui autorise encore la « naturalisation » d’animaux pour couronner leur vie de misère: le cirque n’avait pas le droit d’avoir cet animal et encore moins de le céder pour s’enrichir sur son dos. Face à cette transaction honteuse et illicite, nous avons déposé plainte auprès de la procureure de la République de Paris.
Des fauves traités comme des objets jusqu’après leur mort
Teddy Gougeon doit décidément se plaire dans les tribunaux… En 2024, nous l’avions déjà fait condamner pour son exploitation illégale d’animaux non domestiques, pour laquelle il ne possédait aucun certificat de capacité, et pour mauvais traitements commis par un professionnel. Verdict: six mois de prison avec sursis et une interdiction de détenir un animal sauvage pendant 5 ans pour le dresseur du Cirque William Zavatta.
On sait maintenant que le circassien ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a vendu à un taxidermiste la dépouille d’un lion qu’il n’avait aucun droit ni de détenir, ni de céder à qui que ce soit. Comment celui-ci a-t-il été tué avant d’être mis à tremper dans un bain de tannage, comme Dorian avant lui? Avait-il seulement un nom? Après toute une vie d’exploitation, ses bourreaux ne se sont pas gênés pour tirer une dernière fois profit de lui, se livrant à un trafic totalement prohibé. Ils ont même réussi à obtenir un permis d’exportation du corps vers l’Indonésie auprès de la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (DRIEAT Île-de-France) en décembre 2024. Tout semble aller comme sur des roulettes pour les ennemis des animaux…
Vers la mise en place d’une loi bâclée… et un trafic débridé?
Ce n’est pas la première fois que nous dénonçons ces agissements. En 2021, nous avions déjà mis au jour les manœuvres d’un dresseur de la même famille, Joseph Gougeon, qui avait eu recours à un taxidermiste non agréé, chez qui nous avions mené l’enquête. Un trafic juteux qui peut rapporter plus de 10000 euros par individu à la peau cupidement arrachée… et qui a de quoi allécher les circassiens. Alors que l’entrée en vigueur de l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants arrive à grands pas et que le ministère de la Transition écologique a définitivement renoncé à financer des places en sanctuaire, que vont-ils faire de ceux qu’ils ne pourront plus fouetter sous leurs chapiteaux? Fidèles à eux-mêmes, il y a fort à parier qu’ils choisiront l’option la plus rentable, au détriment des animaux et au mépris de la loi… L’État s’en lavera-t-il aussi les mains, si le trafic de faune sauvage explose à cause de son incompétence? Nous ne le permettrons pas!
Au nom du lion tué et vendu pour être expédié à l’étranger, nous avons déposé plainte contre Teddy Gougeon et la société de taxidermie impliquée, et demandons l’ouverture d’une enquête. Joignez votre voix à la nôtre en signant notre pétition: dites stop aux animaux dans les cirques!