

Expérimentation animale : la France achète, enferme et torture des primates – et compte bien continuer
En 2025, alors que l’opinion publique rejette massivement les tests sur les primates (sondage Ipsos/One Voice, avril 2023), la France persiste et signe.
Triplement des capacités d’élevage à Rousset, importations de macaques à Silabe, extension de l’élevage de microcèbes à Brunoy : derrière les mots feutrés des chercheurs, des centaines d’individus voient leur vie brisée.
Pas de répit. Pas d’alternative sérieusement envisagée. Juste une machine bien huilée, qui transforme des êtres vivants en matière première de laboratoire. Cette politique est une honte. One Voice continue à demander les documents administratifs pour faire toute la lumière sur ce qui se passe loin des yeux du public.
Il faut le dire clairement : en France, on planifie, on finance, on construit l’avenir de l’expérimentation sur les primates comme on bâtit une industrie. Rien ne change. Pire : tout s’accélère.
Alors que des millions de citoyens réclament la fin de ces pratiques cruelles et l’arrivée réelle, concrète de méthodes sans animaux, l’État laisse faire le contraire, l’encourage même.
Pendant ce temps, des animaux continuent de naître pour souffrir et mourir sur les paillasses des laboratoires.
Rousset : tripler l’enfermement, tripler l’horreur
Dans les Bouches-du-Rhône, à Rousset, un site discret prévoit de passer de 600 à 1 740 macaques. Objectif : « nourrir » les besoins des laboratoires français et européens.
Ces singes ne sont pas là par hasard : ils sont programmés pour servir. Dès la naissance, leur vie est tracée : cage, stress, isolement, puis seringues, scalpels, tests invasifs. Ils ne verront jamais la forêt. Ils ne connaîtront jamais la liberté. Ils seront utilisés jusqu’à l’épuisement, puis euthanasiés. Un commerce lucratif, subventionné par le contribuable.
C’est cela, l’ambition scientifique française ? Tripler la souffrance ?
Silabe : commandés, livrés, brisés
À Silabe, près de Strasbourg, malgré nos révélations, malgré le retrait d’agrément pour opacité, la machine infernale continue.
Un nouvel appel d’offres a été publié pour importer des macaques depuis l’île Maurice.
Derrière les cartes postales de paysages paradisiaques, nos enquêtes sur place ont révélé les captures et les conditions d’élevage scandaleuses de ces individus. Arrachés à leur monde, aux leurs, ils passent ensuite des heures enfermés dans des caisses, ballotés, stressés, les plus faibles trépassant avant d’arriver. Une fois en France, les survivants deviennent des objets d’expérience.
C’est aussi simple que de commander des stylos. Une ligne de budget, un bon de commande.
Leur intelligence, leur sensibilité ? Niées par la logique des protocoles.
Brunoy : derrière les barreaux de l’excellence, maxi souffrances pour les microcèbes
À Brunoy, dans l’Essonne, le Muséum national d’Histoire naturelle abrite le plus grand élevage de microcèbes mignons au monde, avec 470 primates de la taille d’une souris.
Derrière l’image de respectabilité de cette institution, une réalité crue : captivité, isolement, usage répété à des fins expérimentales.
On parle d’un « campus scientifique ». On se félicite de « l’excellence française ». Selon le maire de la ville, « l’extraordinaire travail mené sur les lémuriens mérite d’être développé et approfondi sur notre territoire ».
Nos investigations révèlent des manquements, des zones d’ombre, des silences. Encore une fois, ce sont nos cousins qui en paient le prix. En silence.
Politique et science sans conscience
Ce que l’État et les laboratoires construisent aujourd’hui, ce n’est pas une recherche de pointe : c’est une chaîne de production de souffrance.
La France reste le premier utilisateur de primates d’Europe et n’a visiblement aucune intention de changer de cap. Les méthodes substitutives ? À peine évoquées. Les idées de financements ? Balayées. La directive européenne qui demande une réduction ? Ignorée.
Nous le clamons haut et fort : les animaux ne sont pas du matériel de laboratoire. Nous restons mobilisés et continuons de demander des documents complémentaires sur ces projets. Si, comme huit Français sur dix, vous êtes contre l’élevage de primates en France (sondage Ipsos/One Voice), signez et partagez notre pétition !