Nouveau recours de Animal Cross, AVES et One Voice contre un énième arrêté ministériel ouvertement anti-loups Nouveau recours de Animal Cross, AVES et One Voice contre un énième arrêté ministériel ouvertement anti-loups

Nouveau recours de Animal Cross, AVES et One Voice contre un énième arrêté ministériel ouvertement anti-loups

Animaux sauvages
15.04.2025
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Le ministère de l’Écologie (oui, lui-même) et celui de l’Agriculture cèdent une fois encore au lobby de l’élevage et ont signé en février un nouvel arrêté assouplissant davantage (toujours plus) les tirs de loups en instaurant, dans la plupart des cas, une dispense de protection pour les troupeaux de vaches et de chevaux. Les détracteurs de ces canidés ne sont donc jamais rassasiés. Contre ce texte plus que permissif et flou au possible, nous venons de déposer, avec Animal Cross et AVES, un recours devant le Conseil d’État pour demander son annulation.

Une « non-protégeabilité » des troupeaux de vaches hypocrite et surtout mensongère

Prompt à céder aux caprices des lobbys, l’État français prétend encore, malgré les retours d’expérience positifs d’autres pays, que certains troupeaux ne sont pas protégeables. Grâce à la complicité des autorités, les éleveurs pourront laisser vaches et chevaux livrés à eux-mêmes sans la moindre protection puis venir réclamer des autorisations de tirs si des attaques surviennent.

L’administration accueille à bras ouverts les manigances du monde de l’élevage qui ne souhaite qu’en finir avec les loups. La distinction aberrante entre les vaches et les moutons, réclamée par la Chambre interdépartementale d’agriculture Savoie Mont-Blanc, lui a été servie d’office.

La malhonnêteté des préfets poursuivie devant les tribunaux administratifs

Ce recul de la législation, décrié par le Conseil national de protection de la nature et dénoncé par 74 % des Français qui ont répondu à la consultation publique, est intolérable. Il est d’autant plus inquiétant quand on connaît la tendance des préfets à admettre systématiquement qu’un troupeau de vaches est non protégeable, sans même le vérifier en pratique.

Contre ces autorités laxistes et complaisantes, nous avons donc déposé des recours dans quatre départements : la Nièvre avec AVES, les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes et l’Isère. Nous attendons les dates d’audience. Il n’est pas tolérable que l’administration s’obstine à ne pas protéger les troupeaux quels qu’ils soient et s’acharne sur les loups !

Le tribunal administratif de Besançon nous a déjà donné raison deux fois : en annulant en juin 2024 un arrêté du préfet du Doubs de 2022 qui avait déclaré (à tort) de manière unilatérale qu’un troupeau de vaches ne pouvait être protégé, puis en janvier dernier six autres pris en 2022 dans le Jura, pour la même raison.

Cessons l’hypocrisie de l’État et des préfets qui veulent anéantir tous les loups sans exception, dont ce couple exceptionnel présent sur le plateau de Millevaches.

Pour ces majestueux animaux que 8 Français sur 10 considèrent indispensables à nos écosystèmes, signez notre pétition.

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