Urgence : 500 chamois du Doubs vont être massacrés
500 chamois sont visés par la Commission de gestion de la faune sauvage du Doubs dans le plan de chasse de la saison 2024/2025. Cette décision remet non seulement en cause l’harmonie de la vie sauvage du département, où ils sont emblématiques, mais selon notre partenaire l’ASPAS, elle est aussi uniquement basée sur de prétendus motifs et accusations de destruction des forêts, ainsi que l’absence de prédateurs.
Une population déclinante accusée à tort
Ces animaux paisibles capables de s’autoréguler sont encore une fois la cible des chasseurs dans le Doubs qui souhaitent les tuer en masse cette année. Pour justifier cette mesure honteuse pour les droits des animaux et la biodiversité, la Commission de gestion de la faune sauvage du département prétend qu’ils « détruisent les forêts ».
Pourtant, grâce à leur régime alimentaire s’adaptant au gré des saisons, ils garantissent le bon renouvellement des arbres. Pourtant, on les accuse perpétuellement de « nuire » au développement des forêts, dans le but de légitimer la tuerie de masse dont ils font l’objet depuis plusieurs années. En effet, au cours de la dernière décennie, la « destruction » de chamois dans le Doubs est passée en moyenne de 300 animaux abattus en 2014 à 550 en 2023.
Et les massacres continuent alors même que la population des chamois du Doubs est de plus en plus fragile. Les effectifs dans le département sont passés de 1396 individus en 2023 à seulement 1140 en 2024. Ce qui correspond à une perte de plus de 200 animaux en moins d’un an et les chasseurs persistent tout de même à s’acharner sur eux.
Une justification hypocrite
Enfin, cette décision cruelle est on ne peut plus hypocrite, car elle tente de se justifier par l’absence de grands carnivores, alors même qu’une autre traque est organisée en parallèle dans le Doubs, celle des loups avec la multiplication d’arrêtés préfectoraux distribuant à tout va des autorisations de tirs de défense simple. Quant à l’autre potentiel prédateur des chamois, les lynx, ils sont eux aussi régulièrement victimes de collisions routières et de braconnage. Et à l’instar de celui des loups actuellement, les hommes armés du Doubs souhaitent également « revoir leur statut »… Quelle ironie ! Ils déciment les chamois sous couvert d’absence de prédateurs; dont ils réclament constamment le massacre. Pourtant, même l’OFB l’affirme : le taux de croissance naturel de leurs populations est de l’ordre de 10 à 15 % par an dans les écosystèmes du Doubs et les lynx peuvent « réguler » environ 10 % des populations en place d’ongulés. Ce qui nous donne la confirmation que les plans de chasse aux chamois sont établis sans tenir compte de la présence des loups et des lynx, gardiens de l’équilibre écologique, ce qui est une faute scientifique au regard de la prétendue protection des forêts.
La décision d’abattre 500 ongulés caractéristiques du Doubs est insensée, puisque les forêts se porteraient bien mieux si les chamois, les loups et les lynx pouvaient s’autoréguler en toute tranquillité et efficacité, sans l’intervention des chasseurs. Pour vous y opposer, signez la pétition.