Deux audiences à venir contre les massacres de sangliers, considérés injustement comme dangereux
Tandis que les sangliers sont déjà traqués durant les périodes de chasse, les préfets des Hautes-Alpes et de Corse ont autorisé un nouvel acharnement sans limite sur eux. Les battues deviennent permanentes et arbitraires, au prisme de décisions infondées. Nous serons les 14 et 21 novembre devant les juges marseillais et bastiais.
Les sangliers ne connaissent aucun répit. Alors même qu’ils sont chassés depuis le mois de juin, ils sont également visés dans certaines régions par décisions préfectorales qui autorisent des battues administratives à tour de bras.
Désormais, elles peuvent s’organiser “par tous moyens” dans les Hautes-Alpes depuis le 15 octobre, et durant toute l’année, en zones de chasse initialement prohibées…
Sur l’île de beauté, les tirs sont ouverts du 30 septembre au 31 décembre, de jour et de nuit, et des cages sont installées pour les capturer plus facilement. Même l’emploi de sources lumineuses, affolant les animaux et ne leur laissant aucune chance, est toléré.
Une réponse inadaptée au “surnombre”
Ainsi, considérés comme “trop nombreux” et “dangereux” par l’État, les adultes et les marcassins sont massacrés en toute saison.
Constamment persécutés, les sangliers sont prétendument décrétés en surabondance par les préfets. Des décisions en parfaite inadéquation avec les données scientifiques démontrant que c’est la chasse elle-même qui augmente leurs effectifs : pour chaque animal abattu, on observe systématiquement des naissances supplémentaires… La traque incessante cause en effet la mort des mâles les plus forts qui accaparent d’habitude les femelles. Cette situation engendre alors une plus grande diversité des jeunes mâles lors des rapprochements avec les laies, ce qui favorise davantage la fécondité.
Motifs fallacieux et interdits par la loi
Pour justifier l’injustifiable, les préfets sont prêts à toutes les inepties. Ainsi, après les chiens d’Aveyron, les laies accompagnées de leurs petits auraient soi-disant un comportement “suspect vis-à-vis des êtres humains”. Dans l’arrêté, la région PACA les considère “malfaisantes”, et ce malgré la suppression de ce terme légalement.
En réalité, les sangliers sont par nature inoffensifs. Et c’est surtout la traque perpétuelle qui provoque leur fuite, accroît leurs déplacements, et parfois même leur défense quand ils tentent de se protéger.
Afin de lutter contre leur massacre, nous serons présents ce 14 novembre au tribunal administratif de Marseille à 14 h 30 et à celui de Bastia le 21 à 14 h. Et pour vous opposer à la persécution des animaux sauvages, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse !
Des milliers de sangliers victimes de tirs détonants lors des battues
Le juge marseillais a refusé de stopper l’abattage illimité de sangliers dans les Hautes-Alpes : à ses yeux, il n’y a pas d’urgence. Nous apprenons lors de l’audience que cette pratique n’est pas seulement « annuelle », mais permanente. Comme l’arrêté sera toujours effectif dans les années à venir, son annulation est d’une importance déterminante pour sauver de nombreux animaux : nous ne lâchons rien et serons présents au tribunal pour l’audience au fond l’année prochaine !