Des chiots portant des masques de gazage dans les élevages de MBR pour l’expérimentation animale : des images accablantes
One Voice rapporte les informations et vidéos bouleversantes recueillies par nos amis de TheCampBeagle.com sur le sort réservé aux chiots destinés à l’expérimentation animale chez Marshall BioResources (MBR) de North Rose, à New York. Hélas, en France aussi, MBR sévit : les sites de Gannat (dans l’Allier) et Mézilles (dans l’Yonne) lui appartiennent… One Voice tire la sonnette d’alarme et dénonce ces conditions de vie insoutenables !
La souffrance commence bien avant les tests
À peine nés, les jeunes beagles élevés par MBR ne connaissent déjà que la peur, l’isolement et la violence. Réputés pour leur nature douce et leur loyauté, ils sont élevés dans des conditions difficiles à imaginer, avant même d’être confrontés aux laboratoires. Leur vie, aux yeux de MBR, n’a de valeur que s’ils sont parfaitement conformes aux attentes de l’industrie. La moindre « imperfection » physique devient une condamnation à mort. Ainsi, selon le témoignage d’un lanceur d’alerte, un chiot aux yeux de couleurs différentes a été tué dès la naissance, car cela le rendait « inutile » (useless) pour les exigences des clients.
Condamnés à inhaler fumées et substances toxiques par MBR
Pour ces chiots, les épreuves ne font que commencer. La fonction à laquelle ils sont destinés est d’être utilisés dans les laboratoires pour servir de tubes à essai vivants. Pour eux, la souffrance ne se limite pas aux tests en eux-mêmes. Dès leurs premières semaines, ils sont soumis à des traitements qui les tuent à petit feu, inexorablement. Les vidéos dévoilées montrent des chiots contraints de porter des masques qui les forcent à inhaler des gaz, jusqu’à ce que la fatigue les empêche de se débattre. Ces images déchirantes ont été prises, en 2024, à l’intérieur de « l’usine à beagles » de MBR à North Rose, dans l’État de New York aux États-Unis. C’est ainsi que cette entreprise conditionne ces chiots à porter toutes sortes de harnachements pour les futures inhalations toxiques.
Dans les années 1970, l’enquête montrant des beagles forcés de fumer avait provoqué une indignation mondiale. Plus récemment, nous nous étions mobilisés à l’occasion de ce que nous avons appelé le Diesel Gate pour les macaques gazés par Volkswagen. Pourtant, ces atrocités continuent aujourd’hui aux États-Unis, dans l’ombre et la dissimulation.
Un quotidien de peur et de sang
Bien que les trois quarts des Français demeurent opposés à l’expérimentation animale, les chiens de MBR en subissent les conséquences chaque jour. Au quotidien, les chiens sont entassés dans des cages exiguës. Forcés de vivre dans des espaces réduits où toute interaction paisible est impossible, la proximité constante avec d’autres mâles entraîne des luttes pour la dominance. Le sang souille fréquemment les cages, témoignage silencieux d’actes de brutalité et de négligence. Des dépouilles y sont aussi régulièrement retrouvées, dans un état d’abandon. Ces jeunes chiens, privés de tout lien social ou de jeux, n’ont plus l’envie ni même la capacité d’interagir.
Des furets, eux aussi concernés…
Les furets, également présents sur place, sont enfermés dans des cages insalubres et vivent dans des conditions défiant toute décence qui rappellent celles des visons élevés pour la fourrure. Recroquevillés et serrés les uns contre les autres, ces petits animaux cherchent un espace où se réfugier mais n’en trouvent aucun. Le manque d’hygiène est alarmant : la saleté recouvre le sol et de la moisissure envahit les mangeoires. Il est fréquent de retrouver des jeunes sans vie, coincés dans les mangeoires, victimes d’une négligence systématique.
L’omerta partout
D’après nos informations, le géant américain des « bioressources » a établi un véritable système de dissimulation pour masquer l’ampleur de ces atrocités. Les téléphones portables sont interdits au sein des installations sous peine de licenciement immédiat. Cette mesure draconienne vise à éviter que des preuves accablantes ne viennent ternir sa réputation et à maintenir l’omerta autour des pratiques de l’entreprise.
Un combat de longue haleine en France aussi !
Ces beagles ne sont pas seulement utilisés localement : ils sont envoyés à travers le monde dans de nombreux laboratoires. En France, le combat de One Voice contre MBR ne date pas d’hier. Dès la fin des années 1990, sous le nom de Talis, notre association avait déjà réussi à bloquer la construction d’un établissement à Montbeugny. Nous avions également lutté contre Harlan à Gannat, alors propriétaire des lieux. Plus récemment, nous avons empêché les agrandissements des sites MBR français, dans l’Yonne et l’Allier. Aujourd’hui, cette enquête dévoile de quoi est capable Marshall BioResources.
Si, comme trois Français sur quatre, vous êtes contre l’expérimentation animale, demandez la fin de l’utilisation des chiens dans les laboratoires et la fermeture de l’élevage canin de Mézilles.