Incitation au braconnage de loups : le dérapage de trop de la Coordination Rurale 87 !
Le 26 juillet, la Coordination Rurale de Haute-Vienne (CR 87) annonçait sans honte qu’elle offrirait 1000 euros à qui ramènerait des loups morts. Une incitation à commettre des infractions à l’encontre d’une espèce protégée. Pour chaque animal abattu, nous irons en justice contre les tireurs et contre ce lobby pour complicité.
Nous avons mis en demeure le syndicat via une signification par huissier en lui demandant de retirer ses publications et en lui rappelant les sanctions encourues. Nous avons également demandé à la préfecture de prendre position et de ne pas laisser l’illégalité s’installer sur son territoire.
Un lobby agricole qui n’en est pas à son coup d’essai
En 2021 déjà, ce groupement clamait haut et fort : « En Haute-Vienne, nous avons du plomb et du poison et nous régulerons par nous-mêmes ! » Mais en France, l’incitation au braconnage n’est punissable que si elle est suivie d’effets… Les opposants peuvent donc tout à fait continuer à parader et inciter à commettre des délits, comme ils viennent tout juste de le faire.
Ces activistes sont coutumiers des intimidations. En octobre dernier, alors que nos militants tenaient un stand de sensibilisation à Limoges pour informer le public sur les loups, la CR 87 appelait à manifester pour faire interdire notre action à vocation pédagogique. La liberté d’expression n’existerait donc que pour les éleveurs anti-loups.
Les aides financières ne leur suffisent pas, ils veulent la peau des loups
Rappelons que ces mêmes éleveurs touchent déjà des financements publics pour acheter et mettre en œuvre des protections (très efficaces si elles sont mises en place) pour les troupeaux. Et qu’importe s’ils ne le font pas correctement, ils sont ensuite tout de même dédommagés.
L’opposition est telle dans ce département qu’une campagne d’abattage de chiens errants avait même été lancée au mois de mai, preuve que les autorités sont prêtes à tout plutôt que d’imposer ce moyen efficace pour une cohabitation saine et durable. Nous avions immédiatement attaqué l’arrêté, qui avait été abrogé avant l’audience au tribunal administratif de Limoges.
Pour chaque loup tué illégalement, nous n’hésiterons pas à traîner en justice les braconniers et la Coordination Rurale. Nous rappelons par ailleurs que si cette dernière promet 1000 euros pour chaque cadavre, la loi de son côté garantit jusqu’à trois ans de prison et 150.000 euros d’amende.