En un mois et demi, 1 579 793 animaux ont été intégrés à des projets d'expérimentation en France En un mois et demi, 1 579 793 animaux ont été intégrés à des projets d'expérimentation en France

En un mois et demi, 1 579 793 animaux ont été intégrés à des projets d'expérimentation en France

Expérimentation animale
29.07.2024
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L’État persiste avec une constance remarquable à donner son aval à des projets pouvant être liés à la recherche (fondamentale et appliquée), ou aux tests réglementaires et toxicologiques, provoquant la souffrance terrible et la mort de nombreux animaux. Entre le 5 juin et le 23 juillet, 1579793 d’entre eux en ont fait partie… Nous appelons à une prise de conscience qui permettra un changement des pratiques. Pour cela, nous avons besoin de votre aide!

La transition vers une science sans animaux est massivement soutenue par les Français (sondage Ipsos/One Voice d’avril 2023), par près de 150 scientifiques européens issus de 19 États membres, par les élus européens en 2010 et 2023, et par des parlementaires français.

Pourtant, en un mois et demi, 1469969 souris, 48505 rats, 422 chiens, 336 chats, 91 singes, 71 chevaux, 2128 cochons, 1595 cochons d’Inde, 36422 poissons, 10836 oiseaux, des phoques, des lézards, des lapins, des marmottes etc., seront expérimentés puis, pour la quasi-totalité d’entre eux, tués car leur état ne permettra pas de les garder en vie. Voilà la réalité de l’expérimentation animale en France: les animaux de toutes les espèces sont concernés et leur nombre ne diminue pas. 

Ainsi, les singes subiront des chirurgies afin de leur implanter des électrodes dans le cerveau délivrant différentes intensités de courant électrique avant de leur induire le syndrome parkinsonien, ou encore une irradiation corporelle totale accompagnée d’administration quotidienne de médicaments qui engendre des troubles gastro-intestinaux avec nausées, vomissements, diarrhées et saignements digestifs. Tous ces projets sont d’un niveau de douleur sévère.   

Des chiens et des chats seront également utilisés pour l’administration de substances pharmaceutiques, ou l’induction volontaire de nausées et vomissements avec des injections de produits qui peuvent amener une dépression respiratoire, une bradycardie et une diminution de la température corporelle, ou encore des tests toxicologiques allant jusqu’à la mort des animaux. 

Les cochons, quant à eux, subissent en grande majorité des expériences générant des douleurs de gravité sévère: des infarctus répétés, des lésions de la moelle épinière empêchant de se déplacer ou d’uriner et causant des souffrances terribles, l’implantation de prothèses aortiques infectées volontairement, la destruction des cellules de la moelle osseuse impliquant des nausées, vomissements, céphalées, septicémies et douleurs, des arrêts cardio-respiratoires, des arrêts de la circulation artérielle ou encore le fait d’être utilisés dans le cadre de la formation de professionnels procédant à des coelioscopies ou diverses chirurgies non détaillées.  

Enfin, les petits herbivores, qui sont toujours les plus exploités, représentent environ 96 % de l’ensemble des animaux testés pendant cette période, soit 1521939 individus

Chaque projet est classé en trois niveaux de gravité : léger, modéré et sévère. Lorsque les procédures expérimentales sont classées sévères, les animaux sont susceptibles d’éprouver une douleur, une souffrance ou une angoisse intense. En voici quelques illustrations:  

  • 3120 rats subiront plusieurs chirurgies afin d’induire un AVC ischémique sévère et seront ainsi soumis à de nombreux tests comportementaux. Ils auront alors de grandes difficultés à se mouvoir, s’hydrater et se nourrir, et endureront des souffrances cérébrales importantes. 
  • Dans le cadre d’une étude sur les violences faites aux enfants, 2464 souriceaux vont être exposés à plusieurs expériences. Ainsi, pour reproduire le syndrome du « bébé secoué », ils subiront une procédure de secouement, et pour reproduire une « négligence maternelle », ils seront séparés de leur mère plusieurs heures par jour. 
  • 9500 souris et 2400 rats seront soumis à une induction de colite. Ils subiront alors de nombreuses douleurs et tomberont dans la prostration.   
  • 12670 souris seront infectées par des bactéries, ce qui engendra fièvre, perte de poids et prostration qui leur seront fatales. 
  • Plusieurs centaines de souris déjà dépourvues de système immunitaire seront soumises à une irradiation pour ensuite recevoir des injections de cellules sanguines humaines
  • 276 souriceaux nouveau-nés subiront une chirurgie du cerveau afin de leur implanter des électrodes et une barre de tête.
  • 1100 jeunes rats endureront de nombreuses injections et chirurgies et seront plongés dans un état de mal épileptique pendant plusieurs heures. 1332 souris vont, dans un autre projet, subir 1 à 5 crises épileptiques par jour
  • Induire une infection respiratoire à 3390 souris et ne pas leur donner de traitements anti-douleurs car cela « entraînerait un facteur confondant avec l’évaluation de l’efficacité des stratégies thérapeutiques et la compréhension des mécanismes inflammatoires/immunitaires associés ».
  • 578 souris seront soumises à plusieurs injections et chirurgies qui entraîneront une paralysie progressive des animaux jusqu’à la mort. 
  • Dans le cadre d’une étude sur la dépression, 1500 souris éprouveront quotidiennement, pendant huit semaines, différents types de stress par le biais de divers tests comportementaux : stress olfactif, social, de contention, environnemental, etc. 
  • 5600 souris seront soumises à de nombreuses injections dont l’implantation de cellules tumorales qui aura pour effet des douleurs, une perte de mobilité ou encore une perte de poids. 

Voici maintenant quelques exemples de projets de niveau de gravité modérée

Ainsi, nous exigeons que les laboratoires donnent systématiquement la priorité, comme l’exige la loi, aux méthodes alternatives lorsqu’elles sont disponibles. Nous encourageons également les professionnels à se former aux techniques de tests sans animaux. De plus, nous exhortons nos représentants politiques à soutenir un financement nettement accru de la recherche sur les méthodes de remplacement. 

Pour mettre fin à ces méthodes révoltantes qui ont largement fait leur temps, demandez avec nous la fin de l’expérimentation animale et, vous aussi, écrivez à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : téléchargez le courrier-type.

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