Un nouveau cas de lien entre toutes les violences, One Voice porte plainte contre un éleveur breton
Morbihan (56) – L’épouse de l’éleveur s’est enfuie. Elle n’a pas hésité à prendre position contre son mari brutal, car si elle est désormais à l’abri de ses violences, elle sait ce qui se passe à la ferme. Elle dénonce les coups de barre de fer ou de gourdin tombent sans ménagement sur les porcelets, les truies, le chien. Dans sa déposition, elle évoque que l’éleveur va jusqu’à planter ses doigts dans les yeux des animaux, les bat jusqu’au sang. Les cadavres des plus malmenés n’iront pas jusqu’à l’équarisseur, qui pourrait donner l’alerte. Ils seront abandonnés discrètement dans la nature. One Voice a porté plainte afin que les 200 cochons de l’élevage soient mis en sécurité.
Morbihan (56) – L’épouse de l’éleveur s’est enfuie. Elle n’a pas hésité à prendre position contre son mari brutal, car si elle est désormais à l’abri de ses violences, elle sait ce qui se passe à la ferme. Elle dénonce les coups de barre de fer ou de gourdin tombent sans ménagement sur les porcelets et les truies. Dans sa déposition, elle évoque que l’éleveur va jusqu’à planter ses doigts dans les yeux des animaux, les bat jusqu’au sang. Les cadavres des plus malmenés n’iront pas jusqu’à l’équarisseur, qui pourrait donner l’alerte. Ils seront abandonnés discrètement dans la nature. One Voice a porté plainte afin que les 200 cochons de l’élevage soient mis en sécurité.
S’il était encore besoin d’exemplifier le lien existant entre la maltraitance des animaux et les violences commises à l’encontre des humains, voici un nouveau cas individuel qui convaincra. La cellule Zoé, chargée des enquêtes au sein de l’association One Voice, a été alertée avant l’été d’une situation intenable. Les investigations sont sans appel. L’épouse a porté plainte pour violences conjugales, mais elle s’est inquiétée du sort des cochons de l’élevage, livrés au libre arbitre du maître des lieux.
Chacun est roi chez soi, jusqu’à ce que la maltraitance, sanctionnable par la loi, nécessite des interventions extérieures. Le récit de l’épouse en fuite et de premières constatations d’enquête sur les conditions de détention des animaux ont amené One Voice à déposer plainte et à mobiliser autour de tels comportements, indignes.
Plantés dans un périmètre sans grand entretien, les bâtiments sont en parpaings bruts, à toit de tôle. Ces boxes primaires n’ont ni lumière, ni litière, et la zone de caillebotis bien plus réduite que la boue où croupissent les porcelets amassés en nombre. Certains suffoquent, tous sont sales, soit nerveux, soit résignés. Des truies gestantes restent enfermées dans des stabulations métalliques, exposées sans eau en plein soleil, les lèvres moussues de déshydratation. Le vent ou la pluie battante sera également leur lot, des heures durant jusqu’à ce que l’éleveur se rappelle d’elles. Un sort totalement inapproprié pour des animaux sensibles aux conditions climatiques, comme à la propreté des bâtiments qu’ils occupent.
L’éleveur n’en a cure. Sa cruauté s’exerce librement. Il est à craindre que le départ de sa femme accentue le ressentiment à l’égard des animaux placés sous sa responsabilité. De telles conditions sont inacceptables, quel que soit le contexte économique.
One Voice, association engagée depuis 1995 dans la défense de la cause animale, a décidé de porter plainte afin que soient prises de premières mesures conservatoires avant placement définitif des cochons de l’élevage. Cette plainte, faisant soi-disant doublon avec celle de l’épouse battue, a été dans un premier temps classée sans suites. Une seconde plainte a donc été déposée insistant sur les éléments nouveaux, afin que les autorités interviennent d’urgence. Une pétition circule également sur le site Internet et les réseaux sociaux de l’association.
Muriel Arnal, présidente-fondatrice de One Voice, justifie ainsi la volonté d’action de son association : «
La souffrance infligée quotidiennement à des animaux sans défense nous est intolérable. Quand elle est l’œuvre d’individus violents, également coupables de maltraitance envers d’autres humains, ce qui est généralement le cas de tels propriétaires, nous ne restons pas sans agir. J’espère que celui-ci sera mis hors d’état de nuire et que nous trouverons rapidement une solution de placement définitive pour ses cochons dont on oublie qu’ils sont des êtres sentients. »
Contact presse, Muriel Arnal