La fin programmée des delphinariums en France !

La fin programmée des delphinariums en France !

06.05.2017
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Unies dans leur combat, les associations La Dolphin Connection, One Voice, Réseau Cétacés et Sea Shepherd ont reçu avec joie et soulagement le texte définitif du nouvel arrêté « delphinariums », signé le 3 mai par Ségolène Royal pour le ministère de l’Environnement.

Unies dans leur combat, les associations Code Animal, La Dolphin Connection, One Voice, Réseau Cétacés et Sea Shepherd ont reçu avec joie et soulagement le texte définitif du nouvel arrêté « delphinariums », signé le 3 mai par Ségolène Royal pour le ministère de l’Environnement.

Parfois accueilli en l’état à bras ouverts par d’autres associations, le texte soumis en consultation publique en février dernier a été combattu jusqu’aux derniers instants par ces associations, déçues de mesurettes améliorant à la marge un texte datant de 1981, dont elles demandaient l’abrogation, et le démantèlement des delphinariums. Ces revendications, l’action de lobbying, dossiers et reportages fournis ainsi que la très forte mobilisation citoyenne activée (plus de 16 000 commentaires sur 4 500 pages de consultation publique) ont été entendues, ce qui représente une victoire pour la démocratie environnementale et pour la cause animale.

En effet, parmi les avancées de ce texte définitif, qui améliorent en plusieurs points les conditions de détention des cétacés captifs (orques et dauphins) dans les 4 delphinariums français, une modification majeure a été introduite par la Ministre à notre demande : dans six mois, lorsque ce texte entrera pleinement en application,
la loi française interdira la détention en captivité de tous les cétacés, à l’exception de ceux déjà détenus. En clair, cela signifie la fin des programmes de reproduction, d’échanges ou d’importation, programmes entretenant un système mortifère, déchirant les familles de cétacés qui y sont exploitées. Sans renouvellement possible, cela signifie tout simplement la fin programmée des cirques marins sur notre territoire, et cette avancée française est historique.

La Dolphin Connection, par l’intermédiaire de Christophe Wszolek, déclare : «
Nous considérons que la captivité n’a plus sa place dans nos sociétés modernes et que cette nouvelle mouture de l’arrêté va dans le bon sens et ouvre la voie à l’arrêt définitif de celle-ci. »

Muriel Arnal, pour One Voice, se réjouit : «
Sans nous laisser leurrer par une poudre au yeux qui ne réglait en rien la finalité et la cruauté du circuit des delphinariums, nous avons lutté contre vents et marées pour une prise de position juste. Notre combat et la mobilisation des Français ont porté leurs fruits. C’est la fin annoncée d’un esclavage indigne de notre temps, toute notre gratitude à ceux qui y ont contribué. »

Sandra Guyomard, Réseau Cétacés, salue pour sa part l’arbitrage rendu par Ségolène Royal : «
Une décision juste, un pas pour une France sans delphinarium. Le vrai spectacle est dans la Nature. »

Lamya Essemlali, se félicite également pour Sea Shepherd : «
La captivité est l’héritage indigne d’une autre époque. Il est temps que la France, à l’instar de nombreux autres pays en termine et se tourne vers l’avenir. Nous sommes satisfaits de voir aujourd’hui qu’elle en prend le chemin. »

Anne-Sophie Riing, Code Animal : « Notre décision de refuser le 1er arrêté fut difficile à prendre et nous avions longtemps hésité, craignant avoir atteint les limites politiques actuelles. Nous sommes heureux que la France soit prête aujourd’hui à enfin tourner la page des delphinariums. Nous regrettons néanmoins que les cétacés encore en captivité continueront à devoir se produire en spectacle. Nous tenons à sincèrement remercier tous les acteurs qui ont participé à cette avancée. »

Ce texte marque indubitablement une nouvelle ère, en France et dans toute l’Europe pour cette industrie des loisirs maintes fois décriée. «
Nos associations remercient celles et ceux qui ont soutenu leur combat, refusé les mesures de compromis, souhaité l’éthique et la liberté pour les cétacés. Nous pensons aux orques et dauphins qui restent prisonniers, même si cet arrêté prévoit de nombreuses dispositions positives, améliorant leurs conditions et le suivi dont ils bénéficient. Pour eux, nous irons en justice et continuerons à travailler à des solutions de réhabilitation en sanctuaires. Mais aujourd’hui nous pensons surtout à tous ceux qui, demain, ne naîtront pas captifs. »

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