Poissons : l'effet Nemo

Poissons : l'effet Nemo

Animaux familiers
28.12.2013
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L’aquariophilie n’est pas seulement un loisir cruel, c’est aussi un loisir destructeur. Pour un bout de nature dans le salon, combien de victimes ? Combien de sites détruits ?

L’aquariophilie n’est pas seulement un loisir cruel, c’est aussi un loisir destructeur. Pour un bout de nature dans le salon, combien de victimes ? Combien de sites détruits ?

En 2015, 12,3 millions de foyers américains gardaient chez eux des aquariums d’eau douce, 4,9 des aquariums marins, 5,4 des reptiles et autant détenaient d’autres petits animaux tels que fennecs, rats ou tarentules.

En France, 54 % du marché des animaux domestiques est occupé par les poissons « d’aquarium », loin devant les chats, les chiens et les oiseaux en cage.

L’aquariophilie est devenue un hobby mondial qui compte des millions d’adeptes. L’Europe et les États-Unis sont les plus grands importateurs de poissons ornementaux, pour un marché annuel de 1.000 millions de dollars. La plus grande partie des spécimens détenus en bocal sont des poissons d’eau douce, mais le film
Finding Nemo a fait tripler la demande en aquariums marins. Les poissons-clowns ont été massivement capturés aux îles Vanuatu, épuisant d’un seul coup la population locale. En Australie, près de la Grande Barrière de corail, l’industrie des poissons exotiques pèse à elle seule plus de 350 millions de dollars, incluant les pêcheurs, les éleveurs et les intermédiaires.

Tous les moyens sont bons pour la capture, depuis la pêche au filet jusqu’au sulfate de guinaldine répandu sur les récifs. Cet anesthésique sert à endormir les poissons lors de la prise mais aussi durant le transport. Il tue collatéralement de nombreux invertébrés. Les clients font leur choix sur Internet et si la pièce rare manque au catalogue, un plongeur ira la chercher pour eux. Regroupés dans des « centres d’élevage », les poissons sont ensuite livrés aux collectionneurs par caissettes isothermes.

Ceux qui survivent au voyage finissent leurs jours dans un aquarium, loin de la fabuleuse biodiversité de leur monde et de leur vie sociale. Décoré de « pierres vivantes » taillées au pic à glace dans les récifs coralliens, peuplé de crevettes, d’étoiles de mer et d’anémones, l’aquarium a tout pour faire vrai, sauf aux yeux de ceux qui sont contraints d’y vivre.

Pour One Voice, leur souffrance n’est pas tolérable. La place de ces poissons est dans l’océan. Il est temps que ceux qui les exploitent pour leur plaisir prennent conscience de la souffrance des animaux capturés et détenus dans des cages ou des bocaux. Voyez qui ils sont, voyez ce qu’ils subissent : c’est le martyre de toute une vie de prisonnier ! Stoppons le commerce de la souffrance.

 

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