Pinder raccroche(rait)-il son fouet au vestiaire?
Le Cirque Pinder a annulé plusieurs dates de représentations (en mai à Grenoble, Albertville, Valence…), et ne propose actuellement plus de dates à la réservation après le mois d’avril 2018! Serait-ce – enfin – le début de la fin des cirques avec des animaux?
Selon la presse, le cirque a annulé plusieurs dates de représentation, et sur son site internet, plus aucune réservation n’est possible après le mois d’avril. Une spectatrice nous a rapporté les propos que le cirque lui a tenus, mais de notre côté, n’ayant pas réussi à joindre le cirque – tous les numéros sonnant dans le vide -nous ne pouvons vous confirmer ces informations.
On peut toutefois s’interroger sur cette annulation de tournée, à l’heure où la légitimité de la présence du cirque est remise en question à la fois par les défenseurs des animaux, mais aussi par le public, qui se tourne de plus en plus vers des spectacles vivants sans exploitation d’animaux.
Nous nous réjouissons en tout cas que les lions, lionnes, chameaux, zèbres, ânes, chiens et tous les autres animaux de ce cirque soient enfin libérés de la contrainte de l’itinérance, de la captivité dans des cages exigües, et des parkings de bords de route, car hors tournée, ils vivent dans un parc, dans l’herbe, en région parisienne.
Sur plusieurs photographies de Jo-Anne McArthur, prises lors de notre enquête l’année dernière, des lionnes et lions montrent les crocs…
Les fauves en ont visiblement assez de ces contraintes, de ces regards, de ces obligations, de cette vie hors sol… au contact perpétuel de ces humains, les oreilles sensibles heurtées par cette musique tonitruante, les yeux aveuglés par les spots lumineux multicolores…
Nous rappelons d’ailleurs qu’il est très mauvais pour le dos d’un lion de se faire enfourcher comme une mobylette par un animal humain, comme le fait à chaque représentation le dresseur. Rien de normal d’obéir à un primate humain pour un fauve ou n’importe quel autre animal, ou d’être rangé comme un outil dans des cages à l’arrière de camions. Cela n’a rien de naturel non plus de se faire fouetter et d’obéir sous la contrainte! Aucun animal n’a à subir tel traitement.
Et quand bien même il serait né en captivité, le besoin et la soif de liberté restent inchangés!
En attendant d’en savoir plus, réclamons des cirques sans animaux!
Photos : One Voice/Jo-Anne McArthur WeAnimals