Scandale autour de la mort du dauphin Aïcko !

Scandale autour de la mort du dauphin Aïcko !

Delphinariums
24.07.2018
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Nous en savons plus sur la mort d’Aïcko. Le pauvre petit dauphin a péri noyé, asphyxié, le larynx disloqué. Les images de cette abominable agonie ne nous quittent pas. Elles nous poussent à faire toute la lumière sur ce drame que nous ne pouvons accepter comme conséquence d’un malheureux hasard...

Nous en savons plus sur la mort d’Aïcko. Le pauvre petit dauphin a péri noyé, asphyxié, le larynx disloqué. Les images de cette abominable agonie ne nous quittent pas. Elles nous poussent à faire toute la lumière sur ce drame que nous ne pouvons accepter comme conséquence d’un malheureux hasard…

Le 6 novembre 2016, nous apprenions le décès du jeune dauphin Aïcko, survenue alors que nous avions porté plainte pour lui et son frère Galéo. Dès lors, nous avons poursuivi nos démarches. Nous avons donc obtenu qu’une expertise soit réalisée, à nos frais. Car ce qui lui était arrivé devait être connu ! Elle aura pris un an…  Si la souffrance d’Aïcko demeure indubitable, certaines conclusions de l’expert nous laissent perplexes.

La mort terrible d’Aïcko

Les mots nous manquent pour décrire le calvaire d’Aïcko lors de ses dernières minutes.

Il venait d’être nourri de force, avec des poissons entiers, quand il aurait dû, tant il était faible, être alimenté par sonde, avec de la nourriture broyée. Il vomissait par l’évent lorsqu’on l’a remis à l’eau – contre toute logique ! – et a commencé à se noyer, puis s’est jeté contre un mur.

L’autopsie a montré que son larynx était disloqué… Une conséquence évidente du nourrissage en force, d’après le Dr Pierre Gallego, vétérinaire spécialiste des cétacés et consultant pour One Voice. Pas pour l’expert, qui à la fois convient que l’asphyxie puisse être liée à une fausse route, mais suggère que la dislocation ait pu intervenir après le décès ! Une certitude demeure, Aïcko est mort noyé et le rapport d’autopsie présente de nombreuses imperfections. Là-dessus, tout le monde est d’accord. Mais difficile de faire autrement, après l’avis rendu à notre demande par deux sommités dans le milieu ! Notons néanmoins qu’effectuer une autopsie imparfaite, c’est se préserver de conclusions qui pourraient confirmer des erreurs dans la prise en charge de la maladie d’Aïcko…

Précédée par des mois de souffrances

Non seulement Aïcko maigrissait, mais il devait faire face aux multiples agressions des autres dauphins. L’expert en a noté environ une par semaine ! Mais nous l’avions déjà constaté. La Dre Naomi Rose, célèbre spécialiste des mammifères marins, que nous avions emmenée voir Aïcko juste avant sa mort,  a attesté des multiples blessures caractéristiques, en « coups de râteau »… D’après le Dr Gallego, cela l’a affaibli au point de tomber malade. Et rien à voir avec ce qui se passe dans la nature, comme voudrait le faire croire l’expert : Aïcko n’avait pas d’autre choix, il était enfermé avec ses agresseurs et ne pouvait pas les esquiver ni les fuir ! Ironie suprême, l’expert considère même que la captivité permet d’éviter le stress de la recherche de nourriture ! Voilà une conception très personnelle du bien-être. 

Un suivi très approximatif

Le suivi médical d’Aïcko, pendant qu’il dépérissait, est choquant. Depuis son arrivée au delphinarium, ses analyses de sang indiquaient qu’il était déshydraté, anémié, et qu’il souffrait d’une inflammation, sans que rien de concret n’ait été fait pour y remédier ! C’est ce que souligne le Dr Gallego, références récentes à l’appui, quand l’expert le nie en s’appuyant sur des données obsolètes… Même quand il a commencé à perdre du poids, personne ne s’en est inquiété. Il aura fallu cinq mois, et qu’il perde 25% de son poids initial, quand il aurait dû grossir et grandir, pour que l’on s’occupe de lui. Moins d’un mois, donc, avant sa mort… 

One Voice en colère

Nous sommes profondément choqués par les conclusions déroutantes de l’expertise réalisée. Pour One Voice, qui travaille avec des spécialistes des cétacés de renommée internationale, une contre-expertise est nécessaire.

Nous contestons ce rapport et nous allons saisir le juge à nouveau. En mémoire d’Aïcko, et pour toutes les victimes des delphinariums, nous obtiendrons gain de cause. Soutenez notre campagne et signez et partagez notre pétition pour la fermeture des delphinariums

Liberté pour les dauphins et les orques !

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