Urgence pour Scarlet, la plus jeune des orques du clan J meurt de faim!

Urgence pour Scarlet, la plus jeune des orques du clan J meurt de faim!

Faune sauvage
04.08.2018
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Une petite orque de 4 ans meurt sous nos yeux. Scarlet (J50) a faim et soif. Agissons pour elle!

Un petit ange est en train de mourir sous nos yeux, entourée de sa maman Slick (J16) et de son grand frère Echo (J42). Scarlet n’est pas malade. Enfin… Elle est malade des agressions de certains humains sur sa planète, cette planète bleue que nous partageons tous.

Une population affaiblie par l’industrie de la captivité

La famille de Scarlet (J50) a vécu ici, à Puget Sound, au large de Seattle et Vancouver pendant des centaines d’années. Dans les années 70, des hommes sont venus, armés, avides d’argent, pour capturer ces orques résidentes, faciles à traquer. Les filets, les bateaux rapides, la dynamite, 13 des leurs ont été capturées et envoyées dans les delphinariums. Combien sont mortes pendant ces traques d’une violence indescriptible? Lolita faisait partie de ces petits capturés… 48 ans qu’elle tourne en rond sous le Soleil tropical de Miami.

Leur super pod, trois clans familiaux, n’a jamais pu vraiment se reconstituer, malgré leur solidarité, malgré la veille active et bienveillante de leur matriarche, Granny, décédée en janvier 2017 à l’âge de 105 ans. Granny en a vécu des épreuves, les captures de l’industrie, la pollution, les tankers, les pêcheurs… Mais le pire était à venir : voir ses petits enfants mourir de faim et de soif. Une lente agonie, un stress continuel. Si la disparition des espèces est un drame pour nous tous, c’est avant tout un martyre pour les individus concernés.

Scarlet en danger immédiat

Scarlet, est la dernière-née du pod J, elle n’est encore qu’une enfant, mais sa naissance remonte déjà à 2014. Granny a veillé sur elle comme une marraine ses trois premières années. Si elle savait… A quatre ans, Scarlet devrait être en pleine croissance. Elle montre pourtant tous les signes d’une grave déshydratation! L’une des spécificités des cétacés est d’extraire de leur nourriture solide l’eau dont ils ont un besoin vital. Or on peut discerner désormais la forme du crâne sous la peau de Scarlet, au point que nous soyons, tout comme les spécialistes, extrêmement inquiets pour sa survie, estimée en jours si rien n’est fait. Il lui faut du saumon d’urgence! Scarlet meurt… de faim et de soif.
 

La situation est d’autant plus dramatique que son clan vient de perdre il y a dix jours un petit n’ayant vécu qu’une demie heure; sa mère endeuillée, Tahlequah (J35) et son groupe ne peuvent se résoudre à quitter le corps de ce bébé sans vie, se relayant pour le transporter depuis lors. Les grossesses des mères orques ne sont plus viables. La cause principale : le stress nutritionnel.
 

Surpêche et barrages en cause

La surpêche et les grands barrages font disparaitre les saumons chinook, grands poissons vivant dans le nord de l’Océan Pacifique, et dont se nourrissent les orques résidentes de la Mer des Salish… certains, même, disent qu’ils ont disparu tant leur nombre est faible…
 

Il y a plus de huit barrages sur la rivière Snake. Pour les spécialistes, à chacun d’entre eux, on perd 10% des saumons Chinook. Or pour ces poissons, un voyage préalable est nécessaire à leur reproduction. C’est un pèlerinage sur les lieux de leur naissance. Mais cette remontée du fleuve jusqu’à la frayère est si difficile qu’ils en perdent leurs réserves, que leur corps se transforme et que les futurs parents meurent, à bout de force, dès qu’ils ont frayé. Pour eux aussi, la mer des Salish devient leur tombeau…
 

Sauver ces orques résidentes, c’est réparer un peu cette Terre qui souffre. Car le retour du saumon serait une bonne nouvelle aussi pour ces poissons, rois des fleuves et de l’océan de la côte pacifique. Le biologiste Ken Balcomb, responsable du Center for Whale Research dont One Voice est membre, a consacré sa vie entière aux South Resident Killer Whales, les SRKW, comme il les appelle; il les étudie depuis 43 ans. Et quand il sort en mer avec son bateau, elles viennent le saluer en lui apportant du poisson, elles qui n’en ont pas assez pour survivre. Parce que ce peuple des orques n’est pas seulement majestueux, il est ce qu’il y a de meilleur en chacun de nous, cette petite parcelle d’humanité vraie et fragile que nous devrions faire émerger pendant qu’il est encore temps.

Ken Balcomb se bat inlassablement pour la réouverture des barrages. Soutenons son appel sur les réseaux sociaux en interpellant les responsables politiques américains via les réseaux sociaux en joignant #FreeTheSnake à votre message!

Sur Twitter: @GovInslee @SenatorCantwell @PattyMurray

Sur Facebook: @WaStateGov @senatorcantwell @pattymurray

Photo: Slick (J36) et Echo (J42) entourant Scarlet (J50) en juillet 2015.
Crédit: Heather MacIntyre / Nature’s Keeper Photography / Maya’s Legacy Whale Watching.

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