Une chasse dite passive : les pièges tuants, responsables de souffrances et de morts animales sans distinction d’espèces

Une chasse dite passive : les pièges tuants, responsables de souffrances et de morts animales sans distinction d’espèces

Chasse
07.09.2018
Toutes les actualités

One voice lutte pour l‘interdiction des pièges tuants, une chasse qui tue et mutile des animaux de toutes espèces, sauvages, protégées ou domestiques.

En cette nouvelle période d’ouverture de la chasse, One voice rappelle son combat pour l’interdiction des pièges tuants qui massacrent et mutilent des milliers d’animaux sauvages comme des espèces protégées ou domestiques.

En cette fin d’été 2018, la chasse est au cœur de l’actualité. Elle a droit à quelques bontés présidentielles, comme la réduction du prix du permis de chasse. One Voice tient à rappeler qu’elle demande l’interdiction d’une de ses pratiques les plus lâches, le piégeage et en particulier  les pièges tuants. Chasse passive, discrète et presque muette hormis les cris des animaux que la mort n’a pas fauchés instantanément  et  qui vivent leurs derniers moments dans une agonie longue et violente.  Quand la victime réussi à se dégager de ces mécanismes assassins, elle demeure mutilée. Des milliers d’animaux d’espèces sauvages y compris les espèces protégées et aussi domestiques connaissent ce sort funeste chaque année.

Deux jours de formations pour un agrément à poser des pièges de mort.

Le piégeage a ceci de particulier, il peut être pratiqué toute l’année. Quand ce n’est pas sous couvert de chasse, c’est pour se débarrasser des espèces dites « nuisibles ». Nous savons combien les humains ont largement démontré et depuis longtemps, leur capacité à désigner « nuisibles » les individus dans les espèces animales comme chez leurs congénères. Deux journées de formation auprès des fédérations départementales de chasse suffisent  pour vous transformer, dès l’âge de 16 ans, en piégeur aguerri avec agrément délivré par la préfecture.

Les pièges tuants, les catégories funestes du piégeage.

Très réglementée (arrêté du 29 janvier 2007), cette pratique utilise des pièges qui ont été répartis en 5 catégories dont deux désignent les pièges tuants, la 2 et la 5. Les pièges des autres catégories qui sont censés ne pas tuer n’ont rien de tendre pour autant : ils encagent, ils mutilent et utilisent des appâts qui peuvent être aussi des animaux. De toute façon, la finalité reste la mort. Pendant ce temps, le chasseur peut vaquer à d’autres occupations cynégétiques, il lui suffit de venir relever ses pièges et finir le massacre en écologiste auto-proclamé à la gibecière sanglante.

Les balades « nature », des dangers de mort à chaque pas pour les animaux.

La raison ultime et unique de ces pièges tuants est de transformer tout animal qui s’en approche en cadavre, chair tiède et sang vermeil. L’imagination ne manque pas pour prendre une vie : cou brisé, colonne vertébrale écrasée, étranglement ou noyade, cette dernière méthode est maintenant interdite dans plusieurs départements. Il reste encore les collets et les lacets qui étranglent ou agrippent leur victime par une patte. Les pièges à mâchoires dont l’ancêtre est le piège à loup,  installés pour une mort instantanée, semblent les plus prisés. Ils ont de nombreux dérivés, piège à appât, piège à œuf ou livre de messe. Et oui c’est bien son nom ! Inutile de chercher dans ses souvenirs de catéchisme ; ce missel de l’évangile selon Nemrod se compose de 2 parties métalliques qui vont écrabouiller le corps du premier curieux venu fut il votre chien ou chat avec qui vous avez décidé une balade champêtre.

Une réglementation stricte sans sanction visible.

Bien entendu, l’utilisation et l’installation de ces pièges tuants sont soumises à des réglementations strictes : plus de 200 mètres d’une habitation, à plus de 50 des routes et chemins ouverts au public et doivent être signalés de façon apparente. Maintenant si votre compagnon animal ne sait pas lire, qu’est-ce qu’il y peut ce brave chasseur ? Surtout qu’il existe hélas une négligence certaine dans le contrôle et les verbalisations du non-respect des règles.

Une interdiction nécessaire et immédiate des pièges tuants

Ces pièges tuants sont non sélectifs. Aux milliers de morts au sein des espèces sauvages, les jeunes comme leurs géniteurs, il faut ajouter les espèces domestiques qui se retrouvent piégées et si ces mécanismes ne les tuent pas, ils ne s’en sortent qu’avec de multiples mutilations. Sans oublier les espèces protégées (écureuil, hérisson et autres loutres). La chasse passive par la pose de pièges tuants, aussi discrète soit elle, est une méthode encore plus cruelle et barbare que le coup de fusil de ces Buffalo Bill de pacotille contre les indiens de nos bois de Sologne ou d’ailleurs. One Voice demande la fin de ces pratiques, des règlementations plus restrictives et des sanctions à la hauteur de ces massacres. Nous devons continuer à les dénoncer et à demander leur interdiction. Signez et partagez notre pétition !

Partager l'article