Animaleries? Je refuge!

Animaleries? Je refuge!

Compagnons
03.12.2018
Toutes les actualités

One Voice dénonce et enquête sur le commerce de la vie animale en animaleries. Un marché source de trafics cruels, quand les refuges sont saturés !

Les chiots et chatons sont-ils des produits que l’on peut vendre en « aquariums », en linéaires de supérettes ? One Voice s’insurge avec force contre ce commerce de la vie, d’autant que les refuges débordent d’animaux aimants. Stop !

Sous les néons, une vie?

Comme ces fruits embarqués trop tôt sur des bateaux où ils finissent de mûrir avant d’arriver sur les étals, Tao a vite été arraché à sa mère, à peine sevré. Jeté dans une caisse plastique empilée dans un van, il a été trimballé dans le froid sur les routes d’Europe pour être finalement négocié dans une arrière-cour d’animalerie, en France. Tao est un Spitz, pauvre loulou venu de Pologne, qui n’est pas un canon de beauté mais ses yeux larmoient : c’est idéal. Ses papiers, sa santé ? Qu’importe. Dans une animalerie, on ne vous parlera pas toujours de lignée, de famille, de soins. Si le « produit » séduit, on vous fera même un prix sur ce petit être, déjà abîmé. Mais si Tao ne plaît à personne dans ses premiers mois, qui sait ce qu’il va devenir : recyclé, comme les autres invendus ? C’est à-dire quoi, abattu ?

TaoTao

Attention, dangers…

Noël est une période rêvée pour les animaleries. Tant de parents souhaitent un petit être vivant et si mignon au pied du sapin pour ravir leurs enfants. Il est tellement pratique d’aller faire ses courses, comme au rayon jouets, et de dire « Oh, celui-là ! », en croisant un regard éploré, une boule de poil blottie dans la paille synthétique… Mais enfin, choisir un compagnon ne doit pas être aussi mécanique qu’acheter une boîte de conserve joliment packagée ! Nous faisons donc campagne pour que ce type de commerce, si facile, ne s’installe pas dans le paysage…Or c’est le cas, alors que tant d’animaux en errance sont exposés à la maladie, à la maltraitance ou à l’euthanasie administrative ! 

Le refus des animaleries est pour One Voice un principe. D’une part parce que tous nos refuges partenaires sont saturés de chats et chiens ne demandant qu’à s’investir dans un nouveau foyer. Ici, ils ne coûteront pas des milliers d’euros, auront été examinés, soignés, stérilisés, et tout vous sera dit sur leurs origines, en toute franchise. Ensuite, pour avoir démantelé plusieurs trafics illégaux, nous savons quelles sont les conditions de vie, de la naissance à la revente, des animaux qui en sont victimes.

Un bien juteux scandale

Oui, de honteuses filières fournissent de jeunes vies à des lieux de vente agréés, mais si peu contrôlés. Origines précises, certificats, bulletins de santé ? Les étiquettes vous proposant des compagnons, et d’ailleurs à des prix souvent exorbitants, restent imprécises sur des points essentiels si vous voulez vraiment savoir qui partagera, des années durant, votre intimité. En animaleries, inutile d’être aussi exigeant… Le marché de l’animal de compagnie est tel (près de 5 milliards d’euros par an en France), en incluant matériels, jouets et bien sûr alimentation future, que l’achat de l’animal est décisif, pour le profit…

Refugez avec nous !

Sur les points de vente, One Voice piste les dérives de ce juteux commerce. Et il nous faut dire assez, je refuge ! Oui, je refuse d’être un client alimentant des filières exploitant à outrance des mères pondeuses, des drames déjà passés, ou à venir. Le commerce de la vie en vitrine est impensable par nature. En refuges, vous serez avec attention guidés vers un compagnon adapté, et non pressés vers une peluche vivante, d’autres stocks arrivant… Nous luttons pour un statut vraiment protecteur des animaux, nous enquêtons en animaleries, réalisons actions juridiques et sauvetages, combattons les petites annonces et vraies arnaques. Comment alors les laisser être des produits de supermarché ? Aidez-nous à les défendre, en commençant par dire, vous aussi : je refuge !

Crédits photos : Jo-Anne McArthur/One Voice

Partager l'article